Hautes écoles
Hautes écoles universitaires
La Suisse compte dix universités cantonales ainsi que deux écoles polytechniques fédérales (EPF). Les universités de Bâle, Berne, Lucerne, St-Gall et Zurich ainsi que l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) se trouvent dans la partie germanophone de la Suisse, tandis que les universités de Genève, Lausanne et Neuchâtel de même que l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sont situées dans la partie francophone de la Suisse. Quant à l’Université de Fribourg, elle se trouve dans le canton bilingue de Fribourg (français et allemand) et l’Università della Svizzera italiana dans le canton italophone du Tessin.
Parmi les autres institutions universitaires qui appartiennent à la catégorie des hautes écoles, on trouve l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève et la Formation universitaire à distance, Suisse.
Dans les hautes écoles universitaires, les filières d’études sont divisées en études de bachelor de trois ans (études à plein temps) et en études de master qui durent entre un an et demi et deux ans (études à plein temps).
Le cycle bachelor permet aux étudiantes et étudiants d’acquérir des connaissances de base fondées sur la recherche, et le cycle master des connaissances spécialisées approfondies, davantage étayées par la recherche. Tous les bachelors obtenus dans une haute école universitaire suisse permettent de s’inscrire, sans autre condition, dans un programme de master. Le master constitue le diplôme de fin d’études standard. Ceux qui ont obtenu un master ont ensuite la possibilité d’entreprendre des études doctorales.
Hautes écoles spécialisées
Huit hautes écoles spécialisées (cantonales ou intercantonales) de droit public ont été reconnues par la Confédération. Réparties dans huit régions de Suisse, elles comptent plusieurs établissements partenaires. De plus, une haute école spécialisée privée a également été reconnue par la Confédération.
Les hautes écoles spécialisées (HES) proposent des études de bachelor de trois ans (études à plein temps) ; le bachelor confère une qualification professionnelle et le titre obtenu au terme de ces études constitue le diplôme de fin d’études standard. Les étudiantes et étudiants en cycle bachelor acquièrent des connaissances spécifiques orientées vers la pratique. Étroitement liées à une profession et au domaine d’activités qui lui correspond, ces formations préparent directement les étudiantes et étudiants à entrer dans la vie active.
Les étudiantes et étudiants ayant terminé leurs études de bachelor ont la possibilité d’entreprendre des études de master, qui durent entre un an et demi et deux ans (études à plein temps). Les études de master transmettent des connaissances approfondies, spécialisées et basées sur la recherche. Dans le domaine de la musique, la majorité des étudiants ayant terminé leur bachelor poursuivent leur formation par un cycle master.
La formation professionnelle scientifique ainsi que la formation continue des enseignants de même que celle pour les professions du domaine pédago-thérapeutique sont assurées essentiellement par les hautes écoles pédagogiques. Avec leurs filières orientées vers la pratique et la recherche menée sur différents secteurs professionnels, les hautes écoles pédagogiques entrent dans la catégorie des hautes écoles spécialisées. La charge des hautes écoles pédagogiques incombe aux cantons, qui en assument l’organisation et le financement. La Confédération ne verse pas de contributions de base aux hautes écoles pédagogiques.
En vertu de leur souveraineté en la matière, les cantons édictent des réglementations relatives à la formation des enseignants ; les diplômes sont reconnus sur le plan suisse, une reconnaissance qui donne accès à la profession à leurs titulaires, comme prévu par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP).
Formation professionnelle supérieure
Ecoles supérieures
Dans le domaine de la formation professionnelle supérieure, les écoles supérieures offrent des filières de formation réglementées par la Confédération. Ces filières transmettent des compétences qui permettent d’assumer des responsabilités dans des domaines de spécialisation et des fonctions de cadres dans différents domaines de formation.
Outre la formation technique et théorique dispensée dans ces écoles, la formation pratique suivie en parallèle (études à temps partiel) ou les stages intégrés à la formation (études à plein temps) jouent un rôle essentiel dans l’acquisition de compétences professionnelles élargies. La formation à temps complet s’étend, avec les stages, sur deux années au minimum ; celle que l’on peut suivre en cours d’emploi, sur trois au minimum. Les personnes souhaitant se former ont le choix entre 52 domaines reconnus, répartis sur 400 offres de formation dans toute la Suisse, lesquelles sont proposées par des organismes étatiques ou privés.
En plus d’un certificat du degré secondaire II (certificat fédéral de capacité, maturité professionnelle, certificat d’école de culture générale, certificat de maturité gymnasiale), les écoles supérieures peuvent également exiger des candidates et candidats à l’admission qu’ils soient au bénéfice d’une expérience professionnelle de plusieurs années et qu’ils passent un examen d’aptitude.
Examens professionnels fédéraux et examens professionnels fédéraux supérieurs
À part les écoles supérieures, la formation professionnelle supérieure compte également deux types d’examens distincts :
Les examens professionnels s’adressent aux personnes qui disposent déjà de capacités professionnelles approfondies, développées au cours de plusieurs années d’expérience dans le monde du travail, et qui souhaitent se spécialiser dans leur domaine d’activité.
Les examens professionnels supérieurs permettent d’attester d’une expertise professionnelle et / ou de la capacité à gérer une entreprise.
Les examens professionnels fédéraux (EP) et les examens professionnels fédéraux supérieurs (EPS) – ces derniers étant également connus sous le nom d’«examens de maîtrise» dans le secteur artisanal et industriel – relèvent d’organisations du monde du travail (Ortra) représentant toute la Suisse. Ces organisations garantissent l’adéquation des diplômes avec les besoins du marché du travail et leur orientation vers la pratique professionnelle.
À l’heure actuelle, on compte près de 220 examens professionnels et 170 examens professionnels supérieurs. Les cours de préparation aux examens ne sont pas réglementés et ne sont soumis à aucun contrôle étatique. Suivant les domaines, les cours de préparation ont lieu en soirée, le week-end ou en semaine. Ils sont conçus pour être suivis en cours d’emploi uniquement et durent entre 3 et 4 semestres.
En principe, pour être admis, il faut avoir obtenu un certificat fédéral de capacité (CFC) ou une autre qualification qui soit au moins équivalente au CFC, en plus d’avoir exercé, pendant plusieurs années, une activité professionnelle dans le domaine professionnel correspondant à l’examen.
Si un examen professionnel (EP) et un examen professionnel supérieur (EPS) sont tous deux proposés dans un certain domaine, c’est l’EPS qui correspond au niveau de qualification le plus élevé. Dans ce cas, la réussite préalable d’un EP ou l’obtention d’un diplôme d’école supérieure peut constituer une condition d’admission à l’examen professionnel supérieur (EPS).