Evaluation des élèves
Le domaine de l’évaluation des élèves dans les écoles de maturité gymnasiale et les écoles de culture générale est réglementé par les cantons. Les évaluations se réfèrent aux objectifs de formation formulés dans le plan d’études. Sur la base des objectifs, les enseignantes et enseignants définissent ce que ces derniers doivent avoir acquis. Leurs performances sont évaluées à l’aide de notes entières et de demi-notes qui vont de 1 à 6 (6 = très bien, 4 = suffisant, moins de 4 = insuffisant). A la fin de chaque semestre ou à la fin de l’année scolaire, les élèves reçoivent un bulletin, qui détermine s’ils sont promus. Les rapports d’apprentissage ne sont pas souvent utilisés. Le comportement social et l’attitude face au travail peuvent être inclus dans les évaluations.
Passage de classe
Le passage en classe supérieure ou au semestre suivant est réglementé par les cantons, tout comme les conditions qui s’appliquent au redoublement de classe. Les élèves reçoivent, soit à la fin de chaque semestre, soit à la fin de l’année scolaire, un bulletin qui détermine s’ils sont promus.
La promotion des élèves passe, dans presque tous les cantons, par une consultation des enseignantes et enseignants / de la conférence des maîtres (parfois séance spécialement consacrée à cette question), mais aussi souvent de la direction de l’établissement. Dans la majorité des cantons, la décision finale est du ressort de la conférence des maîtres (parfois séance spéciale) ou de la direction de l’école.
Certification
Ecoles de maturité gymnasiale
Au terme du parcours gymnasial, cinq disciplines de maturité au moins font l’objet d’un examen écrit, qui peut être complété par un examen oral. Les disciplines d’examen sont la langue première, une deuxième langue nationale, les mathématiques, l’option spécifique et une autre discipline. Ce sont les enseignantes et enseignants qui se chargent de préparer les examens.
Les notes finales sont composées des résultats des examens ainsi que des notes obtenues durant l’année dans les disciplines d’examen, auxquelles s’ajoutent les notes réalisées dans les disciplines qui ne font pas l’objet d’un examen et l’évaluation du travail de maturité présenté.
Le travail de maturité est un projet d’une certaine importance, que les élèves doivent réaliser et présenter de manière autonome. En général, il s’effectue durant l’avant-dernière ou la dernière année du parcours gymnasial.
Les prestations dans les disciplines de maturité sont exprimées en notes et demi-notes allant de 1 à 6. Les critères de réussite sont définis dans l’ordonnance de la Confédération / le règlement de la CDIP sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (ORM / RRM) : le certificat est obtenu si, pour l’ensemble des disciplines de maturité, le double de la somme de tous les écarts vers le bas par rapport à la note 4 n’est pas supérieur à la somme simple de tous les écarts vers le haut par rapport à cette même note. De plus, l’élève ne doit pas obtenir plus de quatre notes insuffisantes (c’est-à-dire inférieures à 4).
Le titre délivré est un certificat de maturité gymnasiale cantonal reconnu sur le plan suisse, qui donne en principe droit à l’admission aux universités cantonales, aux écoles polytechniques fédérales (EPF) et aux hautes écoles pédagogiques.
Pour être admis dans une haute école spécialisée, les titulaires d’une maturité gymnasiale doivent de plus pouvoir justifier d’une expérience du monde du travail d’un an au moins.
Ecoles de culture générale
La formation se termine par des examens dans au moins six disciplines, dont une au moins et deux au plus doivent être spécifiques au domaine professionnel. Selon la discipline, il s’agit d’un examen oral, écrit ou oral et écrit. Ce sont les enseignantes et enseignants qui se chargent de préparer les examens. Aux résultats des examens s’ajoutent les notes obtenues durant l’année dans les disciplines d’examen et celles réalisées dans les disciplines qui ne font pas l’objet d’un examen.
Les prestations sont exprimées en notes et demi-notes allant de 1 à 6. Les critères de réussite sont définis par le règlement concernant la reconnaissance des certificats délivrés par les écoles de culture générale : le certificat ECG est octroyé si, simultanément, la moyenne de toutes les notes est supérieure ou égale à 4, qu’au maximum trois notes sont insuffisantes (notes inférieures à 4) et que la somme des écarts vers le bas par rapport à la note 4 ne dépasse pas 2 points.
Le titre délivré est un certificat de culture générale reconnu dans toute la Suisse, qui permet en principe d’accéder à certaines filières d’études des écoles supérieures.
Les titulaires d’un certificat ECG ne peuvent être admis dans les filières d’études des hautes écoles pédagogiques que s’ils peuvent attester qu’ils disposent d’une culture générale suffisante à travers un examen complémentaire. Des cours préparatoires d’un an sont proposés par différents établissements de formation (par ex. écoles de maturité pour adultes, hautes écoles pédagogiques). Cette préparation peut également s’effectuer en apprentissage autodidacte. Le niveau de culture générale peut aussi être démontré au moyen de l’examen complémentaire Passerelle.
Maturité spécialisée
Suivant le domaine professionnel choisi, les élèves doivent réaliser certaines prestations additionnelles (en particulier : stages, prestations pratiques individuelles, complément de formation générale). Le suivi et la validation de ces prestations incombent aux écoles de culture générale, qui collaborent avec les institutions compétentes pour les prestations additionnelles. L’élève obtient sa maturité spécialisée si ses prestations additionnelles ainsi que son travail de maturité spécialisée sont évalués au minimum «satisfaisants».
Le titre délivré est un certificat de maturité spécialisée reconnu dans toute la Suisse, qui permet en principe d’accéder à certaines filières d’études des hautes écoles spécialisées.
Les personnes qui, en plus d’avoir obtenu un certificat de maturité spécialisée, réussissent également l’examen complémentaire Passerelle, peuvent accéder aux cursus proposés par les hautes écoles universitaires et les hautes écoles pédagogiques.
L’examen complémentaire est proposé par la Commission suisse de maturité (CSM) et organisé par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Deux sessions d’examen sont organisées tous les ans dans les trois régions linguistiques. La procédure d’examen et les programmes sont réglés dans l’ordonnance relative à l’examen complémentaire et dans des directives. Les disciplines faisant l’objet d’une évaluation sont les suivantes : la première langue nationale, une deuxième langue nationale ou l’anglais, les mathématiques, le domaine des sciences expérimentales ainsi que celui des sciences humaines.
Les candidates et candidats peuvent choisir comment ils souhaitent se préparer à l’examen complémentaire : soit en autodidactes, soit en suivant les cours préparatoires d’un an proposés par des écoles tant privées que publiques.
Les titulaires d’une maturité spécialisée ne peuvent être admis dans les filières d’études des hautes écoles pédagogiques que s’ils peuvent attester qu’ils disposent d’une culture générale suffisante à travers un examen complémentaire (cette disposition ne s’applique pas aux titulaires d’une maturité spécialisée de pédagogie). Des cours préparatoires d’un an sont proposés par différents établissements de formation (par ex. écoles de maturité pour adultes, hautes écoles pédagogiques). Cette préparation peut également s’effectuer en apprentissage autodidacte. Le niveau de culture générale peut aussi être démontré au moyen de l’examen complémentaire Passerelle.
Les adultes ont la possibilité d’obtenir a posteriori l’un des titres délivrés par les écoles de maturité gymnasiale et les écoles de culture générale.