Autorités compétentes
Au Luxembourg, la politique en matière d’éducation et de formation est principalement définie et mise en œuvre par l’État:
- Le ministère de l'Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse (MENJE) est responsable de l’enseignement scolaire (objectifs généraux de l’enseignement public, les programmes de base, les certificats et diplômes, l’accès aux études, les statuts et l’administration du personnel), de la formation des adultes (coordination de l’offre et aides financières) et, depuis décembre 2013, des structures d’accueil de la petite enfance et de l’éducation non formelle pour jeunes
- Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) est responsable de l’enseignement supérieur.
D’autres autorités interviennent dans des domaines spécifiques:
- Les mesures de formation pour demandeurs d’emploi sont mises en œuvre par le ministère du Travail et de l’Emploi (MTE) et l’Administration pour le développement de l’emploi (ADEM) en étroite coopération avec le MENJE
- Les communes sont en charge de l’organisation des écoles fondamentales ainsi que de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan d’encadrement périscolaire (PEP) qui vise à coordonner l’éducation formelle et non formelle au niveau local
- Le ministère de la Famille et de l’Intégration (MFI) est responsable des offres de formation pour seniors.
Organisation du ministère de l’Éducation nationale
Au Luxembourg, les objectifs généraux de l’enseignement public, les programmes de base, les certificats et diplômes, l’accès aux études, les statuts et l’administration du personnel des écoles relèvent de la gestion centralisée.
Les décisions relatives à l'éducation sont essentiellement prises au niveau national par le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse. L'enseignement supérieur est du ressort du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche).
Dans l’enseignement fondamental, l’organisation scolaire (répartition des élèves dans les classes, horaire scolaire, etc.) relève du niveau local, c.-à-d. des 106 communes. L’implication des communes se concrétise également dans le suivi des actions et des résultats des écoles. Les communes assument les frais de construction et d’équipement des écoles fondamentales. Les enseignants sont nommés par l’État, puis affectés aux communes. Leur rémunération est à charge de l’État.
Dans l’enseignement secondaire classique et secondaire général, le niveau local (communal) n’intervient pas dans l’administration des établissements scolaires. La hiérarchisation des responsabilités va directement du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse aux directions des lycées. Les enseignants sont nommés et rémunérés par l’État.
Partenaires de l’Éducation nationale
Aux côtés du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, différentes instances coopèrent à la politique scolaire.
Afin d’accomplir plus efficacement certaines missions de l’Éducation nationale, le ministère a été amené à créer des établissements publics ou à faire partie de certaines associations à but non lucratif. Il s’agit notamment des structures suivantes:
- Agence nationale Anefore, chargée de la mise en oeuvre des actions décentralisées des programmes européens concernant des domaines de l'éducation, de la formation et de la jeunesse
- Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC), qui promeut la formation, instruit des demandes de cofinancement, anime le portail lifelong-learning.lu et observe les tendances de la formation
- Centre de coordination des projets d’établissement (CCPÉ), qui assure la coordination de tous les projets d’établissement mis en œuvre dans les différents lycées.
À chaque niveau de l’Éducation nationale, l’action du ministère s’appuie sur différents partenaires, dont l’intervention va de la consultation à la véritable co-élaboration des programmes (formation professionnelle).
À l’enseignement fondamental, les autorités communales sont compétentes pour l’organisation scolaire et les infrastructures.
La formation professionnelle repose sur un partenariat entre l’École et le monde du travail. L’État, les chambres professionnelles patronales (Chambre de commerce, Chambre des métiers, Chambre d’agriculture) et la chambre professionnelle salariale (Chambre des salariés) en partenaires égaux, assument ensemble la responsabilité de la formation professionnelle. Les offreurs privés jouent aussi un rôle considérable dans la formation professionnelle continue (voir les acteurs de la formation).
Dans la formation des adultes, les cours organisés dans les lycées par le service de la formation des adultes du ministère de l’Éducation nationale sont complétés par l’offre des communes, des associations sans but lucratif et l’offre privée (voir le portail lifelong-learning.lu).
Le Conseil supérieur de l’Éducation nationale (CSEN), organe consultatif, se prononce soit à la demande du Ministre, soit de sa propre initiative, sur toutes les questions ayant trait à l’Éducation nationale et plus particulièrement aux grandes orientations du système éducatif. Il comprend 36 membres représentant les parents, élèves et étudiants; le personnel enseignant; les autorités en rapport avec l’école (collège des inspecteurs de l’enseignement fondamental, collèges des directeurs de l’enseignement secondaire et secondaire technique, communes, cultes reconnus, etc.); le monde économique, social, associatif et culturel.