Skip to main content
European Commission logo
EACEA National Policies Platform:Eurydice
Population: Situation démographique, langues et religions

Luxembourg

1.Contexte et tendances d'ordre politique, social et économique

1.3Population: Situation démographique, langues et religions

Last update: 17 May 2022

Le Grand-Duché de Luxembourg est situé au milieu de l'Europe occidentale entre la Belgique, la France et l'Allemagne. Le pays a une superficie de 2 586 km2 et s'étend, du nord au sud, sur une distance maximale de 82 km et sur 57 km d'est en ouest.

Situation démographique

Population

Avec une population totale de 634 730 habitants au 1er janvier 2021, le Luxembourg présente une croissance continue.

Selon les chiffres fournis par l'Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché de Luxembourg (STATEC),  la population résidente s'est accrue de plus de 300 000 personnes au cours des 30 dernières années (en 1988, la population totale était de 372 000 personnes). Cet accroissement est dû principalement à l'immigration. La population a fortement augmenté dans les années 1990, et à un rythme plus régulier dans les années 2000.

Selon les chiffres fournis par l'Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché de Luxembourg (STATEC),  la population résidente s'est accrue de plus de 300 000 personnes au cours des 30 dernières années (en 1988, la population totale était de 372 000 personnes). Cet accroissement est dû principalement à l'immigration. La population a fortement augmenté dans les années 1990, et à un rythme plus régulier dans les années 2000.

(source: STATEC, 2021, Le Luxembourg en chiffres)

Selon le STATEC, la densité de population globale du Grand-Duché est de 245,4 habitants par km2 en 2021. Les cantons les plus peuplés sont le canton Luxembourg (811,5 hab./km2) et le canton Esch (762,8 hab./km2). La densité de la population est la plus forte dans la Ville de Luxembourg et à Esch-sur-Alzette, qui comptent respectivement 2 419,5 et 2 524,6 habitants par km2 en 2021. La carte du STATEC sur le degré d'urbanisation des communes (voir ci-dessous) montre les villes à haute et moyenne densité qui sont situées principalement dans le centre et le sud du pays. Les régions rurales peuvent compter de 36 à 150 habitants par km2.

 La carte du STATEC sur le degré d'urbanisation des communes (voir ci-dessous) montre les villes à haute et moyenne densité qui sont situées principalement dans le centre et le sud du pays.

Des informations plus approfondies sur divers aspects concernant la population et le territoire sont disponibles sur le géoportail du Luxembourg. C'est un atlas thématique en ligne réalisé par l’administration du cadastre et de la topographie de l'État. On y trouve un large éventail de cartes détaillées selon divers critères de sélection, comme l'organisation territoriale, la population, l'environnement, le tourisme, etc.

Population par nationalité

Selon la statistique établie par Eurostat (v. graphique ci-dessous), la part des résidents non-nationaux dans la population du Luxembourg est la plus importante de tous les pays européens.

Selon la statistique établie par Eurostat, la part des résidents non-nationaux dans la population du Luxembourg est la plus importante de tous les pays européens.

 (source: Eurostat)

Selon les données du STATEC, la proportion d'étrangers dans la population totale a été de 47,2% au 1er janvier 2021. La plupart des citoyens étrangers (87,39%) sont des européens, dont 93,31% sont orginaires de l'un des 27 États membres de l'Union européenne (janvier 2021).

À cette date, le Luxembourg comptait 244 165 citoyens de l'UE, dont 38,64% provenaient du Portugal (94 335 personnes), 19,86% de la France (48 502), 9,64% de l'Italie (23 532), 8,03% de la Belgique (19 613), 5,24% de l'Allemagne (12 785), 3,13% de l'Espagne (7 651), 2,50% de la Roumanie (6 096), 2,02% de la Pologne (4 941) et 1,69% des Pays-Bas (4 127), etc. 

Solde naturel et solde migratoire

La croissance démographique de la population du Luxembourg est largement due à l'immigration et à la fertilité de la population étrangère. Le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) résulte du profil jeune des résidents étrangers. Au cours des dix ans passés, la mortalité est restée relativement basse, alors que le nombre de naissances a augmenté.

La croissance démographique de la population du Luxembourg est largement due à l'immigration et à la fertilité de la population étrangère.

(source: STATEC, Mouvements naturel et migratoire de la population 1891 - 2020; Données disponibles au 20 janvier 2022)

La proportion de résidents étrangers par rapport à la population totale a augmenté régulièrement depuis les années 1990. Le nombre de Luxembourgeois s'est accru à un rythme plus lent. Entre 2012 et 2014, le surplusnaturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) des Luxembourgeois a retrouvé des chiffres positifs en raison des naturalisations de résidents étrangers.

Structure de la population par âge et nationalité

Population totale, Luxembourgeois et étrangers, au 1er janvier 2021:

Population par âge - La proportion la plus importante se situe entre l'âge de 29 et 64 ans.

(source: STATEC, Population par âge et sexe au 1er janvier 2001 - 2021; Données disponibles au 20 janvier 2022)

Structure de la population par groupes d'âge

Le graphique ci-dessous montre la distribution des âges dans la population totale. Les données concernent les enfants, personnes en âge actif et les seniors (65 ans et plus) dans les années 2001, 2005 et 2021:

Comme dans d'autres pays européens, le nombre de seniors a augmenté au cours des décennies passées. Cependant, en raison de l'immigration de groupes d'âge plus jeunes, la part des résidents du 3e âge s'est relativement stabilisée.

(source: STATEC, Population par âge et sexe au 1er janvier 2021; Données disponibles au 20 janvier 2022)

Comme dans d'autres pays européens, le nombre de seniors a augmenté au cours des décennies passées. Cependant, en raison de l'immigration de groupes d'âge plus jeunes, la part des résidents du 3e âge s'est relativement stabilisée.

Emploi et chômage

Sur le marché de l'emploi luxembourgeois, l'apport des travailleurs frontaliers résidant dans les pays avoisinants joue un rôle important. Le nombre de travailleurs frontaliers entrants est largement supérieur à celui des résidents au Luxembourg qui travaillent à l'étranger.

La carte ci-dessous établie par le STATEC en collaboration avec les institutions des pays limitrophes montre le nombre de personnes de la Grande Région (France, Belgique, Allemagne, Luxembourg) qui travaillent dans un autre pays que celui de leur résidence.

La carte établie par le STATEC en collaboration avec les institutions des pays limitrophes montre le nombre de personnes de la Grande Région (France, Belgique, Allemagne, Luxembourg) qui travaillent dans un autre pays que celui de leur résidence. Les travailleurs frontaliers venant de la France représente le taux le plus élevé par rapport aux autres pays limitrophes.

(source: CES/Transport-Mobilité-Logistique 2017. Perspectives économiques sectorielles. Le transport et la mobilité des personnes aux niveaux national et transfrontalier. [PDF], p. 14)

Le travail transfrontalier se reflète dans les chiffres du marché de l'emploi. Il y a une différence notable entre l'emploi intérieur (emploi sur le territoire) et l'emploi national (emploi des résidents).

La vue d'ensemble du marché du travail des années 2000-2020 montre que non seulement l'emploi national et frontalier a augmenté au cours de la décennie, mais aussi le chômage. Le taux de chômage a évolué depuis 2,4% à l'année 2000, 4,1% en 2005, jusqu'à 6,3% en 2020.

La vue d'ensemble du marché du travail des années 2000-2020 montre que non seulement l'emploi national et frontalier a augmenté au cours de la décennie, mais aussi le chômage. Le taux de chômage a évolué depuis 2,4% à l'année 2000, 4,1% en 2005, jusqu'à 6,3% en 2020.

(source: STATEC, Vue d'ensemble du marché du travail; Données disponibles au 20 janvier 2022)

 

Langues

Langues officielles

Le Luxembourg est un pays trilingue:

  • La langue nationale est le luxembourgeois (Lëtzebuergesch), une langue franco-mosellane. En 2017, le gouvernement a défini une stratégie pour promouvoir la langue luxembourgeoise qui se décline en 40 mesures et qui a été la conclusion d'une vaste enquête et d'un groupe de réflexion. L'apprentissage du luxembourgeois prend de l'ampleur ces dernières années puisque la connaissance de base de la langue nationale est l'une des conditions requises pour l'acquisition de la nationalité luxembourgeoise
  • La langue législative est le français
  • Les langues officielles administratives et judiciaires sont le français, l'allemand et le luxembourgeois. Lorsque, par exemple, « une requête administrative est rédigée en français, en allemand ou en luxembourgeois, l'administration doit se servir, dans la mesure du possible, pour sa réponse de la langue choisie par le requérant ». (Loi du 24 février 1984 sur le régime des langues, Art.4). 

Le français et l'allemand sont aussi utilisés pour les écrits officiels et dans la presse écrite. Le trilinguisme, également un trait caractéristique du système éducatif a une longue tradition au Luxembourg et a connu des usages différents suivant l'origine sociale, le contexte et la situation politique. 

Depuis 2018 (loi du 23 septembre 2018), la langue des signes allemande est également reconnu officiellement à des fins administratives et éducatives. Les personnes malentendantes ont le droit de recevoir un enseignement en langue de signes et les membres de leur famille résidant au Luxembourg ont le droit à 100 heures de cours (en total) en langue de signes.

Outre ces trois langues officielles, les langues parlées par les résidents étrangers, portugais et anglais notamment, jouent un rôle important dans la vie économique et culturelle du Luxembourg. Le 'code switching', c'est-à-dire la nécessité de passer d'une langue à l'autre, fait donc partie de la vie quotidienne de tous les résidents. Pour le Grand-Duché de Luxembourg, le multilinguisme - vecteur de cohésion sociale est une véritable opportunité. 

Toutefois, la langue luxembourgeoise reste la langue la mieux maîtrisée au Luxembourg:

Outre ces trois langues officielles, les langues parlées par les résidents étrangers, portugais et anglais notamment, jouent un rôle important dans la vie économique et culturelle du Luxembourg. La langue luxembourgeoise reste la langue la mieux maîtrisée au Luxembourg.

 (source: STATEC, Données disponibles au 24 janvier 2022)

Langues à l’école

Le système éducatif est multilingue, avec l’usage du luxembourgeois, de l’allemand et du français. L’anglais et des langues additionnelles optionnelles sont enseignés au niveau de l’enseignement secondaire.

Le luxembourgeois est la langue d’intégration et de socialisation des enfants dès leur plus jeune âge. S’y ajoutent l’allemand, le français et l’anglais, et, selon le parcours éducatif choisi, une autre langue supplémentaire.

Les prestataires d'éducation formelle et non formelle doivent proposer une éducation plurilingue.

Les prestataires d'éducation et d'accueil de jeunes enfants (EAJE) ne peuvent obtenir l'accord professionnel du ministère de l'Éducation que s'ils remplissent les conditions officielles, parmi lesquelles la qualification plurilingue du personnel est obligatoire. Les allocations familiales pour l'EAJE sont liées à l'accréditation officielle du prestataire.

Dans l'enseignement préscolaire et scolaire, il existe des mesures de soutien spécifiques pour les élèves nouvellement arrivés au Luxembourg ou ayant des difficultés dans une ou plusieurs des langues officielles d'enseignement (voir article d'Eurydice 12.3. - Mesures spécifiques pour les élèves aux niveaux éducatifs préprimaire, primaire et secondaire).

Au niveau secondaire, certaines classes dispensent un enseignement des langues à des niveaux de compétence différenciés (voir article d'Eurydice 6.2. Enseignement et apprentissage dans l'enseignement secondaire).

Le système scolaire public luxembourgeois propose également des parcours alternatifs basés sur les préférences linguistiques. Les variantes organisationnelles alternatives incluent, dans le cadre du système scolaire officiel et sans frais de scolarité:

  • Éducation européenne: les écoles européennes accréditées au Luxembourg proposent différentes sections linguistiques (français, allemand, anglais)
  • Education internationale (en français ou en anglais)
  • Énseignement britannique
  • Enseignement germano-luxembourgeois.

Par rapport aux autres États membres de l'UE, le Luxembourg est le pays où le chiffres sont les plus élevés concernant le nombre d'élèves qui parlent à la maison une autre langue que la langue d'enseignement, et où le nombre d'heures d'enseignement des langues étrangères et le plus important (source: Rapport Eurydice - Chiffres clés de l'enseignement des langues à l'école en Europe 2017, p. 12 et 25). L’apprentissage des langues joue un rôle central aussi bien dans l’enseignement scolaire que dans la formation des adultes.

Religions

Le Luxembourg est un État séculier. L’article 19 de la Constitution garantit la liberté des cultes, la liberté de pratique religieuse ainsi que la liberté de manifester ses opinions religieuses. Selon l’article 22 de la Constitution, les relations administratives et financières entre l’État et les communautés religieuses sont régies par des conventions.

La loi du 23 juillet 2016 règle les relation entre l'État et les religions (v. législation: Cultes) et définit la contribution financière que l'État alloue à chaque communauté religieuse établie au Luxembourg: églises chrétiennes (catholique, protestante, orthodoxe et anglicane) et communautés juive et musulmane.

La collecte de données personnelles concernant des croyances ou activités religieuses est expressément interdite conformément à la loi du 1er août 2018 sur la protection des données personnelles. Par conséquent, il n'y a pas de statistiques sur la répartition des différentes croyances dans la population.

Les valeurs éthiques sont transmises dans l'enseignement public par le biais d'un cours non-dogmatique 'vie et société', qui aborde les diversités culturelles, philosophiques et religieuses à travers une perspective pluraliste. Ce cours est offert à toutes les écoles primaires et secondaires publiques depuis la mise en œuvre de la loi modifiée du 24 août 2016.