Skip to main content
European Commission logo
EACEA National Policies Platform:Eurydice
Évaluation dans l'enseignement primaire

Belgium - French Community

5.Enseignement primaire

5.3Évaluation dans l'enseignement primaire

Last update: 26 May 2022

Evaluation des élèves

 

L’évaluation formative est effectuée en cours d'activité et fait partie intégrante de l’apprentissage. Elle vise à apprécier le progrès accompli par l'élève et à comprendre la nature des difficultés qu'il rencontre. Elle a pour but d'améliorer, de corriger ou de réajuster le cheminement de l'élève et se fonde en partie sur l'auto-évaluation. Chaque établissement d'enseignement permet ainsi à l’élève de progresser à son rythme.

L’évaluation formative peut se faire de manière informelle mais elle peut aussi se baser sur des outils plus systématiques : fiches d’auto-évaluation, grilles d’observation, questionnaires, …

Les épreuves à caractère sommatif sont situées à la fin d'une séquence d'apprentissage et visent à identifier les acquis des élèves et à les valider.

L’évaluation sommative se fait de manière formelle et utilise des outils systématiques tels que des grilles d’observation, des questionnaires, des projets, …

La Communauté française organise également des évaluations externes sommatives et certificatives qui interrogent les élèves sur la base d’une épreuve dont les consignes de passation, les questions et les critères de correction sont identiques pour tous. Elles sont liées à l’octroi d’un Certificat : le Certificat d’études de base (CEB). L’épreuve est obligatoire pour

  • tous les élèves de 6e année primaire de l’enseignement ordinaire ;
  • les élèves relevant de l’enseignement à domicile qui auront atteint l’âge de 12 ans le 31 août de l’année civile en cours.

L'accès au CEB est aussi possible pour les élèves de 5e primaire qui auront 12 ans avant la fin de l'année civile.

Par ailleurs, l'évaluation fait partie des domaines où est garantie la liberté pédagogique des réseaux. En dehors des épreuves externes, chaque Pouvoir organisateur peut donc, dans le respect des lois, décrets et arrêtés, définir les méthodes et la fréquence des évaluations, le système de notation et la manière de communiquer les résultats pour les écoles qu’il organise. Au sein de chaque établissement, le règlement des études ou le règlement d’ordre intérieur établit les modalités des évaluations internes que l’équipe éducative met en place. Toutefois, la pratique de l'évaluation formative est obligatoire.

L’évaluation régulière des élèves se fait sur base des évaluations externes, des procédures d’évaluation internes au Pouvoir organisateur ou à l’école (bulletins scolaires) et à la classe (dispositifs d’évaluation formative et sommative mis en place par l’enseignant).

Les résultats des évaluations sommatives sont communiqués aux élèves et aux parents via un bulletin scolaire. La périodicité, le contenu et la forme de ce bulletin sont définis par les différents pouvoirs organisateurs.

Les Socles de compétences concrétisant la notion de niveau des études doivent aider les équipes enseignantes responsables des élèves d'un cycle à mettre en pratique l'évaluation formative permanente, les évaluations sommatives et à les préparer à l'évaluation certificative (à 12 ans).

Une Cellule administrative de pilotage organise des évaluations externes non certificatives des acquis des élèves à l'entrée de la 3e année et de la 5e année primaires. Ces évaluations permettent aux enseignants de mieux mesurer le niveau atteint par leurs élèves et d'adapter leur enseignement en conséquence. La cellule opère une analyse des résultats et élabore des pistes didactiques. L'inspection assure un suivi pédagogique. Certains pouvoirs organisateurs organisent en outre des évaluations à destination des écoles dont ils sont responsables (FédEFoC, Ville de Liège, …).

Une Commission des outils d'évaluation relatifs aux Socles de compétences est chargée de produire des batteries d'épreuves d'évaluation correspondant à ces référentiels. Des outils d’évaluation préparés sous la responsabilité de commissions composées de représentants des différents pouvoirs organisateurs proposent aux enseignants des exemples qui leur permettent d’évaluer les compétences des élèves aux différentes étapes de l’enseignement obligatoire. Ces outils d’évaluation sont destinés directement à l’usage des établissements scolaires et des enseignants et sont mis à leur disposition à titre indicatif : ils les renseignent sur le type de tâches à proposer aux élèves et sur le niveau attendu à tel moment des études. Les outils, ainsi qu’un guide d’accompagnement, peuvent être téléchargés librement.  Les enseignants restent libres de les utiliser.

Différents dispositifs sont donc mis en place pour assurer l’évaluation régulière des élèves : une évaluation externe certificative au terme de la 6e primaire (CEB) (décret du 2 juin 2006), des évaluations externes non certificatives, des tests internationaux (PIRLS, de l’IEA) et enfin des procédures d’évaluation internes au pouvoir organisateur ou à l’école (bulletins scolaires) et à la classe (dispositifs d’évaluation sommative et formative mis en place par l’enseignant).

Chaque enseignant évalue ses propres élèves en fonction de ses objectifs et de son enseignement. Cela se fait généralement après une ou plusieurs séquences d'apprentissage. Un bulletin scolaire transmis aux parents les renseigne sur les résultats acquis, les progrès scolaires, les comportements d'apprentissage ainsi que sur le développement de la personnalité de leur enfant. Aux observations et notations d'une évaluation formative viennent s'ajouter les résultats des examens.

La majorité des établissements primaires organisent des examens chaque année, mais d'autres le font en fin de cycle uniquement. Les modalités d'examens sont variables. Généralement, l'épreuve est rédigée par le seul titulaire de la classe, mais la concertation avec des enseignants d'autres implantations ou d'autres années d'études est plus fréquente pour les épreuves qui se situent en fin de cycle. Une première évaluation sommative peut avoir lieu à la fin de la 2e année primaire.

Les cours peuvent être suspendus afin d'organiser des épreuves d'évaluation pendant 10 jours au maximum sur l'année en 5e et en 6e années primaires, pendant 5 jours maximum sur l'année en 2e et en 4e années primaires. Pendant ces journées, les élèves sont tenus à la fréquentation normale de l'école.

 

Passage de classe

 

L’enseignement maternel et les huit premières années de la scolarité obligatoire constituent un continuum pédagogique structuré en trois étapes, elles-mêmes subdivisées en cycles. Ce dispositif pédagogique vise à permettre à chaque enfant de parcourir sa scolarité de manière continue, à son rythme et sans redoublement, de l'entrée en maternelle à la fin de la 2e année primaire (étape 1) et de la 3e à la 6e année primaire (étape 2) en réalisant à chacune de ces étapes les apprentissages indispensables en référence aux Socles de compétences définissant le niveau requis.

Pour certains élèves, un temps plus long que le parcours scolaire normal pourra s’avérer nécessaire pour acquérir les Socles de compétences requis au terme de chacune des deux étapes. Afin de tenir compte des rythmes d’apprentissage propres à chaque enfant, les écoles ont la possibilité de faire bénéficier un élève d’une année supplémentaire maximum par étape. Pour les élèves en difficulté, la période de scolarité primaire obligatoire peut donc comprendre sept années d'enseignement primaire, voire huit par dérogation.

L'équipe éducative, en accord avec les parents, choisit le moment le plus opportun pour décider de recourir à cette mesure, en fonction de la situation particulière de l'enfant. La mise en place de l'année complémentaire ne doit pas nécessairement se situer en fin d'étape. Cette mesure ne peut toutefois être qu'exceptionnelle et ne peut en aucun cas être confondue avec un redoublement; elle doit s’accompagner de la constitution d’un dossier pédagogique pour chaque élève concerné.

 

Certification

 

Tous les élèves inscrits en 6e primaire de l'enseignement ordinaire sont soumis à l'épreuve externe commune octroyant le certificat d'études de base (CEB), de telle sorte que tous les élèves soient évalués et certifiés sur une même base. Le mineur soumis à l'obligation scolaire et relevant de l'enseignement à domicile doit être inscrit à cette épreuve externe commune au plus tard dans l'année scolaire au cours de laquelle il atteindra l'âge de 12 ans.

L'accès au CEB est aussi possible pour les élèves de 5e primaire qui auront 12 ans avant la fin de l'année civile.

L’épreuve externe commune porte sur la maîtrise des compétences attendues à l'issue de la deuxième étape de l'enseignement obligatoire (Socles de compétences) et comprend nécessairement des questions relatives au français, à la formation mathématique, à l'éveil-initiation scientifique ainsi qu'à l'éveil formation historique et géographique (y compris la formation à la vie sociale et économique).

L’épreuve est élaborée par un groupe de travail présidé par l’inspecteur général de l’enseignement fondamental, qui prévoit également les consignes de passation, de correction et de réussite de l’épreuve : dans tous les lieux de passation, les conditions doivent être les mêmes (les modalités de passation doivent cependant être adaptées aux situations particulières rencontrées par les élèves souffrant de déficiences sensorielles et/ou motrices).

Un jury compétent est constitué par chaque inspecteur pour enregistrer les réussites et les échecs découlant de l’application des consignes et délibérer dans les seuls cas où l’échec est lié à un événement fortuit ayant pu survenir lors de la passation.

Un jury est également constitué au sein de chaque établissement d’enseignement primaire ordinaire. Ce jury délivre obligatoirement le CEB à tout élève inscrit en 6e année primaire qui a réussi l’épreuve externe commune. Ce jury peut décider d’accorder le CEB à un élève inscrit en 6e année primaire qui n’a pas satisfait ou qui n’a pas pu participer en tout ou en partie à l’épreuve externe commune : il se fonde alors sur un dossier comportant les copies des bulletins scolaires des deux dernières années, un rapport circonstancié de l’instituteur ou de l’institutrice de l’élève, avec son avis favorable ou défavorable quant à l’attribution du CEB et tout autre élément que le jury estime utile.

Lorsque l’octroi du CEB est refusé à un élève, la communication aux parents de cette décision est accompagnée des éléments suivants : la motivation de la décision, des informations sur les modalités d’un entretien organisé par l’école pour leur expliquer les raisons de la décision et les informer sur la poursuite de la scolarité de leur enfant, et des informations sur les modalités d’un recours éventuel (la législation prévoit des modalités de recours externe).

L'entrée dans l'enseignement secondaire n'est pas conditionnée par la détention du CEB : si le premier degré commun est organisé pour les élèves titulaires du CEB, un premier degré différencié accueille les élèves qui ne sont pas titulaires de ce certificat et qui ne remplissent pas les conditions prescrites pour être inscrit en 1re année commune : l’objectif principal de ce premier degré différencié est de permettre à ces élèves d’obtenir le CEB. Une fois ce certificat acquis, l’élève est orienté vers le 1er degré commun.

Le CEB (Certificat d’études de base) est reconnu par la Communauté française.