La situation économique
En Belgique, comme dans l’ensemble des pays européens, l’importance du secteur industriel est dépassée depuis une trentaine d’années par celle du secteur des services.
Durant la seconde moitié des années nonante, la Belgique s’est remise progressivement d'une crise d'ajustement structurel (faible croissance, chômage élevé, déficit budgétaire). C’est au premier semestre 1993 que la récession économique a été la plus forte. Depuis lors, des mesures ont été prises notamment en vue de créer de l'emploi, de réduire la dette publique et d'équilibrer la sécurité sociale.
Selon le rapport 2010 du Conseil de régence, la Belgique a relativement bien résisté à la crise : « Selon les estimations, en 2010, le PIB a augmenté de 2 p.c. et a retrouvé son niveau de 2007, alors que celui de la zone euro est resté inférieur de 2 p.c. à ce qu’il était trois ans auparavant. Après une récession moins profonde que celle de la zone, notamment grâce à l’endettement modéré du secteur privé et au jeu des stabilisateurs automatiques, la Belgique a bénéficié d’une reprise un peu plus prononcée. Le rebond de la demande étrangère, dont les exportateurs belges ont pu tirer parti, a donné l’impulsion initiale. La consommation privée a pris le relais, en dépit d’une quasi-stagnation du revenu disponible des ménages en termes réels ».
Le taux de chômage harmonisé s’est stabilisé à +/- 8,4 p.c.
Le mouvement de réduction du taux d’endettement du pays, traditionnellement très élevé (jusqu’à 134,1 p.c. du PIB en 1993), n’a pas pu être prolongé : le taux d'endettement public, qui était déjà passé de 84,2 à 89,8 p.c. du PIB en 2008, atteint 97,8 p.c. en 2009 et 97,5 p.c. en 2010. Le déficit atteint en 2010 4,6 p.c. du PIB. Le Gouvernement belge s’est donné pour objectif le retour à l’équilibre budgétaire en 2015 au plus tard.
Depuis le refinancement de la Communauté française et les accords dits de la Saint-Boniface, les marges de manœuvre pour mener des politiques nouvelles ambitieuses et pour renforcer les dispositifs existants croissent progressivement. Le Contrat pour l’école en est d’ailleurs la résultante. C’est également dans ce cadre que les établissements scolaires connaissent désormais une augmentation importante et continue de leurs moyens de fonctionnement.
Le niveau d’instruction
En Belgique, depuis le recensement de 1970, le niveau d’instruction (mesuré par les diplômes obtenus) de la population s’améliore. En 2009, trois Belges sur cinq ont obtenu un diplôme de fin d’études secondaires et un sur quatre est détenteur d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Même si l’écart entre les niveaux d’instruction des hommes et des femmes a diminué, les hommes sont en moyenne plus diplômés que les femmes. Depuis le recensement de 1981, le niveau d’instruction de la population de la Région wallonne est plus bas que ceux de la Région flamande et de la Région de Bruxelles-Capitale (Ministère de la Communauté française – ETNIC, 2006).