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Éducation et formation des adultes

Belgium - French Community

8.Éducation et formation des adultes

Last update: 24 May 2022

Introduction

Les gouvernements de la Communauté française, de la Région wallonne et de la Région de Bruxelles-Capitale (Collège de la Commission communautaire française) entendent développer une offre consolidée de formation tout au long de la vie, notamment en développant les synergies entre acteurs de l’éducation et de la formation et en développant une offre d’éducation et de formation de qualité et accessible à tous les niveaux, avec un accent particulier sur l’enseignement en alternance, l’enseignement qualifiant et l’enseignement de promotion sociale.

L’éducation et la formation des adultes sont principalement dispensés dans deux types d’institutions : des établissements d’enseignement et des centres de formation ou d’éducation.

L’enseignement de promotion sociale est proposé dans 157 établissements de promotion sociale répartis sur le territoire de la Communauté française (décret du 16/04/1991). Généralement dispensé au siège des écoles, il peut aussi, sous certaines conditions, être organisé sur les lieux de travail ou en tout autre lieu de rassemblement de personnes à former.

L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR) est dispensé dans 112 établissements en Communauté française, généralement connus sous le nom d’« académies ». Ces deux types d’enseignement sont donc largement décentralisés.

Les formations destinées aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs sont dispensées dans des centres de formation répartis sur l’ensemble du territoire, et comportent dans certains cas des stages en entreprise.

L’implantation des organismes d’éducation permanente n’est pas coordonnée de façon centrale, mais les centres tendent à être plus souvent présents dans les villes.

Enfin l’enseignement à distance permet par définition de suivre une formation indépendamment du lieu de résidence, en Belgique ou même à l’étranger : les cours et les travaux sont échangés par courrier postal ou électronique. Ces cours sont notamment accessibles à des personnes hospitalisées, incarcérées, résidant à l’étranger, etc.

Une variété de publics et d'objectifs

L'enseignement de promotion sociale

L’enseignement de promotion sociale proprement dit offre, entre autres, aux apprenants la possibilité d’acquérir des titres d’études qu’ils n’ont pas obtenus dans leur formation initiale. L'enseignement de promotion sociale a deux finalités principales :

  • concourir à l'épanouissement individuel en promouvant une meilleure insertion professionnelle, sociale, culturelle et scolaire ;
  • répondre aux besoins et demandes en formation émanant des entreprises, des administrations, de l'enseignement et d'une manière générale des milieux socio-économiques et culturels.

L’enseignement supérieur de promotion sociale poursuit également les objectifs assignés par le décret du 7 novembre 2013 (dit « décret-paysage ») à l’enseignement supérieur organisé ou subventionné par la Communauté française. Ces objectifs sont centrés sur trois mots clés: l'excellence (de la recherche), la cohérence (de l'offre) et la qualité (de l'enseignement), avec une volonté de promouvoir la réussite de l'étudiant. Le noyau dur de la réforme est la création de l'ARES, «Académie» rassemblant toutes les parties prenantes de l'enseignement supérieur, afin de compléter et de mieux coordonner l’offre de l'enseignement supérieur en Communauté française. L'objectif est de passer d'une approche concurrentielle vers des collaborations et des synergies plus fortes. L'enseignement supérieur est organisé en 5 pôles géographiques. Outre ces aspects structurels, la réforme se concentre sur l'organisation du programme. Le fil conducteur du projet est l'étudiant, son statut, la promotion de la réussite scolaire, la diversité de l'offre (y compris la proximité pour les premiers cycles), et la qualité du programme. Le projet vise également à suivre l'évolution internationale basée sur l'excellence, les programmes d'études personnalisés tout au long de la vie, l'ouverture internationale et pluridisciplinaire, la mobilité des enseignants et des étudiants, etc. La réforme vise à promouvoir la réussite et le succès.

L’enseignement de promotion sociale répond à des besoins individuels et collectifs d'initiation, de rattrapage, de qualification, de perfectionnement, de recyclage, de reconversion, de spécialisation. Il constitue aujourd'hui une des voies de la formation continue qui s'inscrit elle-même dans le mouvement de l'éducation permanente. L'enseignement de promotion sociale est une voie de la deuxième chance dans la mesure où il peut prendre en considération les capacités acquises, même sans certification, dans d'autres enseignements ou dans d'autres modes de formation, y compris l'expérience professionnelle. Les étudiants de l'enseignement de promotion sociale sont :

  • soit des personnes, qualifiées professionnellement ou non, inactives (pensionnés, femmes au foyer, réfugiés politique, etc.) ou non, et recherchant un perfectionnement, une spécialisation, une mise à jour (recyclage) ou une formation initiale en vue d'une reconversion professionnelle ;
  • soit des personnes, qualifiées professionnellement ou non, inactives (pensionnés, femmes au foyer, réfugiés politique, etc.) ou non, souhaitant acquérir des savoirs et savoir-faire dans un but d'épanouissement personnel ou de loisir ;
  • soit des étudiants qui complètent leur formation dans des matières pour lesquelles ils éprouvent des difficultés d’apprentissage ou qu’ils estiment leur manquer dans leur formation initiale (langues étrangères, informatique, etc.) ;
  • soit des jeunes qui choisissent ce type d’enseignement en lieu et place de la formation initiale pour différentes raisons (cursus plus court, possibilité de combiner l’enseignement avec un travail, etc.).

Depuis quelques années, ce type d’enseignement joue un rôle particulier à l’égard des étrangers (notamment les réfugiés) en vue de faciliter leur intégration.

Le décret du 30 avril 2009 relatif aux actions en matière d’alphabétisation et d’insertion dans l’enseignement de promotion sociale a renforcé l’offre de formations en alphabétisation, en Français langue étrangère (FLE) et obtention du certificat d’études de base (CEB) principalement à destination des personnes d’origine étrangère.

Des moyens complémentaires sont également déployés pour des formations en FLE, à destination des migrants.

Enfin, une attention particulière est également réservée aux formations en alphabétisation en milieu carcéral en privilégiant un partenariat entre l'Enseignement de Promotion sociale et des associations opérateurs d'alphabétisation en milieu carcéral.

L'enseignement à distance

Les missions principales de l'enseignement à distance, organisé en e-learning, précisées dans le décret du 13 juillet 2016, sont les suivantes :

  • préparer aux épreuves du jury de la Communauté française pour l’obtention du certificat de l’enseignement secondaire des premier et deuxième degrés (CE1D et CESDD) ou de l’enseignement secondaire supérieur (CESS) ; la réussite à l’un de ces examens permet de reprendre l’enseignement ordinaire non seulement au niveau de l’enseignement secondaire mais aussi de l’enseignement supérieur ;
  • préparer aux épreuves externes organisées par la Communauté française dans l’enseignement obligatoire ;
  • bénéficier d’un soutien scolaire ;
  • suivre une année d’étude complète ;
  • suivre une branche d’une année d’étude ;
  • se former tout au long de la vie.

Ce type d’enseignement est habituellement suivi par des personnes dont la formation initiale présente des lacunes (enseignement primaire et secondaire) ou qui sont intéressées par une réorientation professionnelle. Parfois, il s’agit aussi de personnes soucieuses de posséder une formation complémentaire à leurs études initiales. L'enseignement à distance, organisé en e-learning, s'adresse donc à un public très diversifié de tous âges, tant en Belgique qu'à l'étranger. Des cours spéciaux sont également mis au point, en fonction des besoins, pour les personnes hospitalisées et les personnes incarcérées.

L'éducation permanente

Le décret du 17 juillet 2003 sur l’action associative dans le champ de l’éducation permanente définit l’éducation permanente et les objectifs des associations soutenues dans ce cadre en mettant l’accent sur le « développement de l’action associative dans le champ de l’éducation permanente visant l’analyse critique de la société, la stimulation d’initiatives démocratiques et collectives, le développement de la citoyenneté active et l’exercice des droits sociaux, culturels, environnementaux et économiques dans une perspective d’émancipation individuelle et collective en privilégiant la participation active des publics visés et l’expression culturelle ».

L'enseignement artistique à horaire réduit se caractérise par trois finalités essentielles :

  • concourir à l’épanouissement artistique des élèves, en promouvant une culture artistique par l’apprentissage des divers langages et pratiques artistiques ;
  • donner aux élèves les moyens et formations leur permettant d’atteindre l’autonomie artistique suscitant une faculté créatrice personnelle ;
  • offrir un enseignement préparant les élèves à rencontrer les exigences requises pour accéder à l’enseignement supérieur artistique.

L’alphabétisation fait partie du champ de l’éducation permanente mais est aussi un des domaines couverts par l’enseignement de promotion sociale. Elle vise l'acquisition des prérequis et la remise à niveau des connaissances en matière de lecture, d'écriture et de calcul, en vue de permettre la poursuite d’une formation professionnelle qualifiante ou d’une formation de base. Les formations visent essentiellement les personnes qui ne sont pas détentrices du certificat d'études de base (CEB) ou de tout autre diplôme équivalent. Certains opérateurs d’alphabétisation enseignent aussi le français en tant que langue étrangère à des adultes.

La formation professionnelle des travailleurs et des demandeurs d'emploi

Dans chacune des Régions, un organisme est en charge de la mise en œuvre des politiques de formation : le Forem, et en particulier sa branche Forem Formation, et l’Institut bruxellois francophone pour la formation professionnelle (IBFFP), plus couramment appelé Bruxelles formation. Les formations dispensées au Forem et à Bruxelles formation visent à l'accroissement de la qualification professionnelle des demandeurs d’emploi et des travailleurs. Elles consistent selon les besoins en un apprentissage ou un recyclage et couvrent un large choix de métiers dans un grand nombre de secteurs.

Deux opérateurs publics proposent des formations adaptées à la spécificité des indépendants et petites et moyennes entreprises. En Région wallonne, le réseau de formation de l’IFAPME, en plus de sa mission de mise en œuvre de la formation initiale en alternance (apprentissage, formation de chef d’entreprise, …), organise la formation continuée pour les indépendants et les petites et moyennes entreprises (PME), avec le concours des centres de formation. L’EFPME (Espace Formation petites et moyennes entreprises) est le centre de formation des Classes moyennes en Région bruxelloise. La formation dispensée dans les centres de formation permanente pour les indépendants et les PME a l’ambition de permettre l’acquisition des connaissances générales de gestion professionnelle nécessaires à l’exercice d’une profession d’indépendant susceptible d’être représentée au Conseil supérieur des indépendants et PME ou à l’exercice d’une fonction dirigeante dans une PME dans les domaines de l’artisanat, du commerce et des professions intellectuelles et prestataires de services. L’offre de formation inclut également une formation à la création d’entreprises, une formation accélérée à la gestion (pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises) et une année préparatoire à la formation de chef d’entreprise. Cette dernière est destinée aux jeunes qui ont les aptitudes générales pour accéder à la formation de chef d’entreprise. Elle vise à combler leurs manques de connaissances théoriques et de pratiques professionnelles de base.

Conditions d'admission et évaluation et progression des adultes en formation

L’enseignement de promotion sociale proprement dit

Les publics de l’enseignement de promotion sociale sont :

• des personnes au travail ou demandeurs d’emploi, ayant une qualification professionnelle et recherchant un perfectionnement, une spécialisation, une mise à jour (recyclage) ou une formation en vue d’une reconversion professionnelle ;

• des personnes, qualifiées professionnellement ou non, souhaitant acquérir des savoirs et savoir-faire dans un but d’épanouissement personnel ;

• des personnes désirant acquérir les prérequis d’une formation ;

• des personnes sans emploi, voulant au moins maintenir leur qualification professionnelle et leurs compétences individuelles.

Aucun élève ne peut être admis comme élève régulier dans l'enseignement de promotion sociale aussi longtemps qu'il est soumis à l'obligation scolaire à temps plein. Une personne désirant s’inscrire doit donc avoir au moins l’âge de seize ans (ou quinze ans et avoir suivi régulièrement les deux premières années de l’enseignement secondaire) et posséder le niveau déterminé pour suivre la formation choisie. Les jeunes toujours soumis à l’obligation scolaire à temps partiel (jusque dix-huit ans) doivent cependant être inscrits simultanément dans l’enseignement de plein exercice ou dans un centre d’éducation et de formation en alternance (CEFA).

L'accès à certains niveaux de cours n'est autorisé qu'aux élèves qui font la preuve des prérequis nécessaires et, le cas échéant, d'un certificat, d’un grade ou d’un titre défini. Pour chaque unité de formation de l’enseignement supérieur, il existe un dossier pédagogique qui comprend, entre autres, une définition des capacités préalables requises pour accéder à cette unité ou les titres qui sont considérés comme pouvant en tenir lieu.

Dans chaque établissement, un conseil des études décide de l'admission de l'étudiant. Il peut prendre en considération des capacités acquises dans un processus d'enseignement, auprès d'un organisme de formation agréé, via l’expérience professionnelle, la formation personnelle ou citoyenne (’AGCF du 29 novembre 2017 fixant les modalités de valorisation des acquis pour l’admission, la dispense et la sanction dans une ou des unités d’enseignement de l’enseignement de promotion sociale).

La valorisation des acquis (VA) permet à des adultes qui ont le projet de reprendre des études, d’accéder, entre autres, à l’enseignement de promotion sociale, en fluidifiant le parcours d’apprentissage et, le cas échéant, en allégeant la durée des études.

 Il s’agit d’un processus d'évaluation et de reconnaissance des savoirs et des compétences issus de l'expérience (professionnelle, personnelle et citoyenne) et/ou de la formation, pour l’accès aux études, la dispense d’activité d’enseignements ou pour la sanction d’une UE.

Sont concernés, toutes personnes (travailleurs, demandeurs d’emploi, étudiants, indépendants, …) qui souhaitent, par choix ou par obligation, valoriser l’expérience qu’ils ont acquise en vue d’obtenir des compétences supplémentaires voire un diplôme de l’enseignement de promotion sociale.

Le Conseil des études qui réunit la direction et le(s) professeur(s) concerné(s), prend les décisions relatives à la VA :

  • pour une valorisation/admission, le Conseil des études statue sur la maîtrise des capacités préalables requises sur base de documents formels, d’un dossier de demande de valorisation ou, s’il estime les documents fournis insuffisants, sur base de test(s) ou d’épreuve(s) ;
  • pour la valorisation/dispense, le Conseil des études statue sur la maîtrise d’acquis d’apprentissages dans une UE sur la même base que pour l’admission et signifie éventuellement la dispense de certaines activités d’enseignement au candidat ;
  • pour une valorisation/ sanction, en cas d’absence de titres formels reconnus, le Conseil des études procède obligatoirement à l’évaluation des acquis d’apprentissage sur base d’un test ou d’une épreuve. Un dossier de valorisation peut étayer la demande du candidat.

En cas de réussite, le candidat se verra délivrer une attestation de réussite Valorisation valable dans tous les établissements de promotion sociale.

Les formations sont organisées en systèmes modulaires (dits de « régime 1 »). Ces systèmes modulaires sont composés d’une ou de plusieurs unités de formation capitalisables. Celles-ci peuvent alors être associées à d’autres en vue d’atteindre un ensemble global de compétences liées à une profession, à une qualification professionnelle ou à un titre d’études. L’ensemble des unités ainsi associées constitue une section.

L'évaluation dans l'enseignement de promotion sociale est sommative et certificative. Elle se fonde sur les épreuves de fin de formation. Un étudiant termine avec fruit la formation d'une section s'il a obtenu des attestations de réussite pour chacune des unités de formation constituant la section (capitalisation en vue de l'obtention d'un titre).

Le conseil des études de l’établissement prend les décisions relatives au suivi pédagogique des étudiants. Le règlement des études de chaque établissement prévoit, dans le respect d’un cadre fixé par le décret du 16 avril 1991, les modalités d’une procédure de recours interne contre les décisions des conseils des études sur la base d’une plainte écrite. Si l’élève conteste la décision prise suite au recours interne, il peut introduire un recours externe auprès d’une Commission de recours pour l’enseignement de promotion sociale.

L’enseignement à distance

Aucune condition d'admission n'est requise pour suivre l'enseignement à distance, organisé en e-learning.

Concernant la préparation aux examens du « jury de la Communauté française » (CEB, CE1D, CESDD et CESS), les cours sont élaborés en tenant compte des programmes de ces examens. Ils sont pour la plupart indépendants des manuels scolaires. Des séances de révisions et de simulation d’examen sont organisées périodiquement. La réussite d’une telle préparation dépend largement du choix judicieux du niveau de départ de l’apprenant et de rythme d’enseignement choisi. Pour respecter la progression, l’enseignement à distance exige l’établissement d’un programme d’étude individualisé tenant compte du profil psycho-social de chaque apprenant. C’est l’encadrement individualisé par un professeur qui permet de stimuler les efforts que l’élève consent à l’étude et de l’accompagner dans sa progression.

Pour ce qui est de la préparation aux examens administratifs, la conception et l’organisation des cours à distance tiennent compte, autant que faire se peut, du caractère spécifique des épreuves.

Forem et Bruxelles formation

Les formations professionnelles organisées par les deux organismes parastataux que sont le Forem et Bruxelles formation s’adressent à des adultes (âgés de plus de 18 ans) qui sont sur le marché du travail (travailleurs ou demandeurs d’emploi). Dans certains cas, des connaissances préalables sont nécessaires avant d’entamer la formation. Pour être admis à suivre une formation, il n’est cependant pas imposé de condition stricte en matière de diplômes. Les personnes qui possèdent une expérience professionnelle ou des connaissances suffisantes – ce que déterminent des épreuves de sélection – sont également admissibles.

En Région wallonne, après introduction de la candidature auprès du Forem, la décision d'admission aux cours est essentiellement prise sur la base non seulement des aptitudes du candidat à suivre la formation et à exercer la profession désirée, mais aussi de ses motivations. Des examens médicaux et psychotechniques sont requis selon le type de formation demandée, surtout dans le secteur secondaire. En Région bruxelloise, les conditions d'accès aux formations proposées par Bruxelles formation sont variables: des connaissances préalables sont généralement requises, du simple test de langue et/ou de calcul au diplôme universitaire, selon les formations.

L’IFAPME et l’EFPME

L’IFAPME et l’EFPME

La formation de chef d’entreprise s’adresse principalement aux personnes qui disposent d’une qualification dans une profession artisanale, commerciale ou intellectuelle et qui souhaitent approfondir leurs compétences tout en se préparant à la gestion d’une PME.

La formation de chef d’entreprise est ouverte aux adultes qui ont satisfait à l’obligation scolaire et qui ont réussi soit un contrat d’apprentissage, soit le deuxième degré de l’enseignement général, soit la 6e année de l’enseignement secondaire professionnel (et qui ont obtenu le certificat de qualification). S’il ne satisfait pas aux conditions d’études ou de formations antérieures, le candidat peut présenter une épreuve d’admission. Des conditions spécifiques sont néanmoins fixées pour un certain nombre de professions.

La formation continue est destinée aux indépendants et aux chefs d’entreprise.

Les groupes à risques

Les groupes à risques

La disposition d’insertion socioprofessionnelle (ISP) s’adresse, tant en Région wallonne qu’en Région de Bruxelles-Capitale, à des demandeurs d’emploi inoccupés de plus de 18 ans et faiblement qualifiés. Les conditions précises diffèrent cependant selon la région et selon l’organisme de formation.

En Région wallonne, les bénéficiaires doivent être inscrits au Forem en tant que demandeurs d’emploi. Les organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) sont accessibles à des personnes qui n’ont pas obtenu le certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS), ni un titre équivalent ou supérieur et les entreprises de formation par le travail (EFT) à ceux qui ne sont porteurs ni du certificat d’enseignement secondaire inférieur (CE1D) ni du certificat d’enseignement secondaire du deuxième degré (CESDD), ni d’un titre équivalent ou supérieur. En outre, les EFT peuvent accueillir des ayants droit à l’intégration sociale, répondant aux mêmes conditions de qualification que les demandeurs d’emploi. Le dispositif intégré d’insertion socioprofessionnelle wallon s’applique en outre :

  • aux demandeurs d’emploi inoccupés depuis au moins 24 mois (chômeurs de longue durée) ;
  • aux demandeurs d’emploi réintégrant le marché après au moins 3 ans d’inactivité professionnelle (rentrants) ;
  • aux personnes incarcérées ou en défense sociale, libérables endéans les 2 ans ;
  • aux étrangers n’ayant pas reçu l’ordre de quitter le territoire et respectant les conditions de diplôme.

A certaines conditions, les OISP ou les EFT peuvent être autorisées à accueillir des demandeurs d’emploi inoccupés et des personnes bénéficiant d’indemnités d’incapacité de travail.

En Région de Bruxelles-Capitale, les bénéficiaires du dispositif ISP ne peuvent avoir obtenu le certificat de l’enseignement secondaire supérieur ou un diplôme équivalent. Les EFT ont également pour but d’assurer l’éducation et la formation de base dans une perspective d’éducation permanente. Elles s’adressent à des personnes de 18 ans au moins, qui ne sont pas détentrices du certificat d’enseignement secondaire du deuxième degré, et qui sont soit chômeurs de longue durée, soit bénéficiaires du revenu minimum d’insertion.

Méthodes d'enseignement et approches pédagogiques

L’enseignement de promotion sociale proprement dit

L’enseignement de promotion sociale se dispense suivant des horaires adaptés afin de prendre en compte les besoins des apprenants. L’enseignement de promotion sociale se caractérise par une grande souplesse d’organisation et repose sur :

  • une approche par capacités ;
  • la modularité du système de formation et la structuration des apprentissages par unités capitalisables (le contenu de chaque section est fractionné en unités formées d’un cours ou d’un ensemble de cours qui constituent des ensembles pédagogiques cohérents au niveau de l’acquisition de connaissances et/ou de savoir-faire) ;
  • un mode de valorisation des acquis, y compris ceux de l’expérience professionnelle ou personnelle.

Dans cette perspective, ses pratiques psychopédagogiques se caractérisent par :

  • l'adaptabilité à l’expérience et aux acquis antérieurs des apprenants ;
  • l'appel à la participation par l’exploitation de l’apport de chacun ;
  • l'attachement au concret par la reproduction des situations de travail ;
  • le souci d’assurer la réussite par des apprentissages successifs ;
  • la fonctionnalité par la coordination des techniques enseignées et utilisées ;
  • le souci de rendre l’apprenant responsable et autonome.

Dans le domaine des orientations pédagogiques, la collaboration et le partenariat avec les entreprises permettent à l’enseignement de promotion sociale de développer la formation en alternance. La collaboration avec l’entreprise débouche sur une réflexion sur les profils professionnels et permet d’élaborer des profils de formation adaptés à toutes les situations spécifiques.

L’enseignement à distance

D’une manière générale, l’enseignement à distance, organisé en e-learning, est un enseignement individualisé en différé. La personne s’inscrit librement à n’importe quel moment de l’année et gère elle-même son travail. En effet, elle choisit son propre rythme de travail et organise elle-même son horaire d'études.

L'entièreté des cours d'e-learning se déroule via une plateforme d'enseignement en ligne. 

Chaque module de cours comporte environ 10 sections.

Chaque section est composée :

  • de contenus variés (textes, images, bandes sonores, vidéos...) ;
  • d'exercices d’auto-contrôle ;
  • d’un devoir à réaliser qui fera l’objet d’une correction individualisée par un enseignant spécialiste de la matière.

Dans chaque module de cours, il est possible d'accéder à un forum d'entraide, de recevoir des conseils spécifiques de la part du tuteur, de contacter celui-ci par message personnel pour des questions complémentaires sur la matière.

Pour une assimilation correcte, il faut compter environ une semaine d'étude par section, soit 10 à 12 semaines par module.

La pédagogie de l’e-learning se base sur l'échange régulier entre apprenant et tuteur. Les feedbacks de l'enseignant sont, en effet, essentiels pour un apprentissage optimal. Pour pouvoir avancer dans la matière, il est nécessaire de déposer le(s) devoir(s) de chaque section et de réussir celui-ci/ceux-ci.

Tout au long de la formation, un carnet de notes est disponible par module de cours afin que chaque apprenant puisse se situer dans son apprentissage.

A la fin de chaque module de cours et à condition que les travaux demandés aient été régulièrement envoyés, une attestation de fin de module est délivrée.

Après avoir suivi les modules de cours, il est possible de s’inscrire à un Jury de la Communauté française pour obtenir une certification.