L’éducation et la formation des adultes sont principalement dispensés dans deux types d’institutions : des établissements d’enseignement et des centres de formation ou d’éducation.
L’enseignement de promotion sociale est proposé dans 162 établissements (et 234 implantations) de promotion sociale, répartis sur le territoire de la Communauté française (décret du 07/11/2013). Généralement dispensé au siège des écoles, il peut aussi, sous certaines conditions, être organisé sur les lieux de travail ou en tout autre lieu de rassemblement de personnes à former. L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR) est dispensé dans 112 établissements en Communauté française, généralement connus sous le nom d’« académies ». Ces deux types d’enseignement sont donc largement décentralisés.
Les formations destinées aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs sont dispensées dans des centres de formation répartis sur l’ensemble du territoire, et comportent dans certains cas des stages en entreprise. 31 centres de formation sont organisés par le Forem et 11 par Bruxelles formation. L’IFAPME compte 8 centres de formation répartis sur 15 sites couvrant toute la Wallonie, tandis que l’Espace formation des petites et moyennes entreprises (en Région de Bruxelles-Capitale) se compose de 3 sites contigus. Le demandeur d’emploi qui conclut un contrat de formation professionnelle avec le Forem, Bruxelles formation ou chez un opérateur agréé bénéficie notamment du remboursement de ses frais de déplacement.
L’implantation des organismes d’éducation permanente n’est pas coordonnée de façon centrale, mais les centres tendent à être plus souvent présents dans les villes. Les actions d’alphabétisation s’organisent de façon décentralisée : En 2011, lire et écrire dénombre 211 opérateurs pour Bruxelles et la Wallonie (voir Comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes (2013). État des lieux de l'alphabétisation - 6e exercice. Données 2010-2011. Bruxelles: Ministère de la Communauté française, p.53). Si la majorité des opérateurs d’alphabétisation (hors promotion sociale) sont des associations d’initiative privée, près d’un cinquième sont des organismes ou services d’initiative publique ou parapublique (centres publics d’aide sociale, bibliothèques, etc.).
Enfin l’enseignement à distance permet par définition de suivre une formation indépendamment du lieu de résidence, en Belgique ou même à l’étranger : les cours et les travaux sont échangés par courrier postal ou électronique. Ces cours sont notamment accessibles à des personnes hospitalisées, incarcérées, résidant à l’étranger, etc.
Les groupes à risques :
En vertu du décret du Gouvernement wallon du 1er avril 2004 (article 3, 14°), plusieurs conditions de mises à l’agrément des organismes en tant qu’OISP concernent l’évaluation des bénéficiaires, notamment : l’engagement de consacrer un minimum de 10 % des heures de formation par filière, réparties sur toute la durée de la formation, à l’accompagnement psychosocial et à l’évaluation participative et formative de chaque stagiaire en groupe ou individuellement, de délivrer annuellement au minimum huit mille heures de formation et d’accueillir un minimum de six stagiaires par filière, à partir de la troisième année d’agrément, de mettre en œuvre, d’une part, une évaluation continue, formative et participative, et, d’autre part, une vérification des acquis en termes de compétences professionnelles, qu’elles soient sociales ou techniques.
De même en Région bruxelloise (décret de la Commission communautaire française du 27 avril 1995, article 5) les organismes sont agréés et leurs activités sont subventionnées en tant qu’OISP pour la mise en œuvre d'une ou plusieurs opérations dans lesquelles l’évaluation occupe une place : les opérations d'initiation et de détermination professionnelles consistent en l'observation du public en situation de formation et d'apprentissage professionnel pour déceler les aptitudes physiques et intellectuelles et déterminer l'orientation professionnelle la plus favorable. Les formations de base pré-qualifiantes, qui visent des personnes qui ne sont pas détentrices, au début de l'activité, du certificat de l'enseignement secondaire inférieur ou de tout autre diplôme équivalent, comportent notamment cette phase d’observation.