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Eurydice

EACEA National Policies Platform:Eurydice
Formation initiale des enseignants des niveaux préprimaire, primaire et secondaire

Belgium - French Community

9.Enseignants et personnel de l'éducation

9.1Formation initiale des enseignants des niveaux préprimaire, primaire et secondaire

Last update: 25 May 2022
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La formation initiale requise des personnes chargées de l’éducation et de l’enseignement dépend de l’âge des élèves, mais aussi du type d’institution ou de l’orientation des études choisis.

Etablissements, niveaux et modèles de formation

L’exigence d’une formation initiale pour le personnel de tous les milieux d’accueil du jeune enfant est relativement récente et les titres requis varient selon le type de milieu d’accueil.

Un nouvel arrêté datant du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s, définit les titres et les règles en matière de formation initiale tant pour les fonctions de l’accueil, que celles de l’encadrement psycho-médico-social que pour la fonction de direction.

Spécifiquement pour les fonctions de l’accueil, ce nouvel arrêté exige à minima un certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) accompagné d’un certificat de qualification ou d’un diplôme de formation supplémentaire définit par la législation de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE).

Pour les fonctions d’encadrement psycho-médico-sociale, les titres requis sont beaucoup plus restreints : 3 niveaux de bachelier (psychologie, assistant social, soins infirmiers) et 3 niveaux de master (sciences psychologiques et de l’éducation, ingénierie en action sociale, santé publique).

Pour les fonctions de direction, toutes les formations de niveau supérieur à orientation psycho-pédagogique, de santé ou sociale sont autorisées pour les crèches de plus de 14 places. Néanmoins, l’ONE demande de justifier dans les deux ans de la prise en fonction d’une formation complémentaire reconnue par l’ONE. Ce certificat complémentaire est en cours d’organisation.

Pour le secteur de l’accueil extra-scolaire (3-12 ans), les centres de vacances et les écoles de devoirs sont définis par plusieurs textes législatifs. L’arrêté du Gouvernement de La Communauté Française fixe les modalités d'application du Décret du 3 Juillet 2003 relatif à la Coordination de l'accueil des enfants durant leur temps libre et au soutien de l'accueil extrascolaire et définit les titres requis pour les différentes fonctions que l’on retrouve au sein des structures.

 

En avril 2014, le décret réglementant les titres et fonctions dans l'enseignement fondamental et secondaire organisé et subventionné par la Communauté française (11 avril 2014) a modifié les titres requis pour les différentes fonctions.

La profession enseignante se différencie selon l’âge des élèves, le niveau d’enseignement, la spécificité des études et la nature des objectifs de formation. La formation initiale des enseignants de l’enseignement fondamental et secondaire comprend plusieurs filières de formation qui conduisent aux titres suivants :

  • bachelier : instituteur préscolaire ;
  • bachelier : instituteur primaire ;
  • bachelier : agrégé de l’enseignement secondaire inférieur ;
  • master à finalité didactique ;
  • master + agrégé de l’enseignement secondaire supérieur.

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

La formation des puériculteurs (puéricultrices) est une formation de l’enseignement secondaire supérieur professionnel, dans laquelle les pratiques liées à la santé et à l’hygiène occupent encore une place importante par rapport à la psychopédagogie.  La formation de puériculteur-trice est actuellement en cours de révision auprès du Service Francophones des métiers et des qualifications (SFMQ).

Alors qu’aucun diplôme n’était précédemment requis des accueillant(e)s d’enfants à domicile ni des parents assurant l’encadrement des enfants dans les crèches parentales, les accueillants d'enfants doivent désormais être porteurs d'un diplôme.

Pour les fonctions de l’accueil, le nouvel arrêté du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s, exige à minima un certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) accompagné d’un autre titre comme par exemple celui de puériculteur-trice, d’auxiliaire de l’enfance, d’éducateur-trice, d’agent(e) d’éducation ou d’être muni(e) du diplôme de Chef(fe) d’entreprise : accueillant(e) d’enfants délivré par l’IFAPME ou l’espace Formation PME de la Cocof.

Les bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur)

La formation initiale des bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires, et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur) s'effectue en règle générale dans les hautes écoles (quelques formations sont organisées dans l’enseignement supérieur de promotion sociale). Tous les réseaux organisent ce type d'enseignement. Administrativement, les départements pédagogiques des hautes écoles font partie de l'enseignement supérieur de type court et de plein exercice. Les professeurs de latin, de grec, d'espagnol et d'italien sont formés à l'université. Les professeurs des disciplines artistiques, excepté ceux qui ont été formés au sein des hautes écoles et qui sont détenteurs d'un diplôme de bachelier : agrégé de l'enseignement secondaire inférieur en arts plastiques, sont formés au sein des Ecoles supérieures des Arts.

Dans l’enseignement fondamental, les enseignants sont, selon le niveau scolaire, titulaires d’un diplôme de bachelier : instituteur préscolaire ou de bachelier : instituteur primaire, tandis que dans l’enseignement secondaire inférieur, ce sont des titulaires d’un diplôme de bachelier : agrégé de l’enseignement secondaire inférieur (AESI).

Un grand principe qui sous-tend la formation, renforcé par le décret du 12 décembre 2000, est l'articulation théorie-pratique. Divers aspects de l'organisation, des contenus et des activités de formation concourent à ce que les étudiants, non seulement acquièrent des automatismes de professionnels de l'enseignement, mais puissent devenir des théoriciens de leurs pratiques. Le modèle de formation mis en œuvre est un modèle simultané. Les stages en situation réelle sont organisés dans les trois années d’études : en 1ère année, il s’agit d’observation participante, en présence du maître de stage; en 2e et 3e années, l’étudiant prend une classe en charge.

Les étudiants effectuent de préférence leurs stages en équipes de deux personnes minimum au sein d’une même implantation. L’accompagnement des stages est assuré par les maîtres assistants, chargés de cours, chefs de travaux ou professeurs de la haute école, d’une part, et par des maîtres de stage, d’autre part. Les professeurs chargés de la formation pédagogique, d’une part, et ceux qui sont chargés de la formation disciplinaire, d’autre part, supervisent chaque étudiant à raison d’au moins une visite par semaine de stage.

 

Les maîtres de stage, qui accueillent des étudiants de 2e ou de 3e année dans leur classe, doivent être agréés par les autorités de la haute école dans le cadre d’un accord de collaboration explicite et ils bénéficient d’une rémunération.

Des ateliers de formation professionnelle proposent aux étudiants un ensemble d’activités susceptibles de faire émerger des compétences professionnelles et un savoir réflexif sur celles-ci. Ils leur permettent d’expérimenter, d’observer et d’analyser les différents aspects de la profession. Ils sont encadrés par des professeurs titulaires de la formation pédagogique (1/3 des heures) ou chargés de la formation disciplinaire (1/3) et par des « maîtres de formation pratique » (1/3), qui interviennent séparément ou par équipes de deux ou trois. Les « maîtres de formation pratique » sont engagés pour un mi-temps au maximum par la haute école et exercent au moins un mi-temps dans l’enseignement fondamental ou secondaire inférieur.

En outre, des activités interdisciplinaires de construction de l’identité professionnelle sont organisées durant le cursus en activités de séminaire et encadrées par des professeurs de la haute école ou par des experts extérieurs. Elles concernent :

  • l’identité enseignante et le dossier de l’enseignant ;
  • l’ouverture de l’école sur l’extérieur, la formation à la neutralité, l’éducation à la diversité culturelle ;
  • la déontologie de la profession et l’élaboration du projet professionnel.

Les masters (masters à finalité didactique, agrégés de l'enseignement secondaire supérieur)

La formation est organisée principalement dans les universités, dans les Ecoles supérieures des Arts et dans les hautes écoles organisant un enseignement supérieur économique de type long, selon un modèle consécutif (accès à l’agrégation aux titulaires d’un grade de master) ou intégré au sein des études de 2e cycle (master en 120 crédits ECTS dont 30 crédits sont identiques à celui de l’agrégation).

Elle est encadrée par deux textes légaux : le décret du 08 février 2001 définissant la formation initiale des agrégés de l'enseignement secondaire supérieur qui s’applique aux universités et hautes écoles et l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 17 septembre 2003 organisant l'agrégation de l'enseignement secondaire supérieur dans les Ecoles supérieures des Arts, organisées ou subventionnées par la Communauté française.

        

Le programme de formation de tous les étudiants inscrits dans des études d’agrégation de l'enseignement secondaire supérieur compte 30 crédits ECTS et comporte 300 heures, dont 70 % sont communes et 30 % sont consacrées à des activités que les institutions déterminent en toute autonomie.

 

Des séminaires d’analyse des pratiques doivent permettre aux étudiants d’expérimenter, d’observer et d’analyser les différentes composantes de la profession, d’élaborer progressivement leur identité professionnelle et de planifier leur perfectionnement ultérieur.

Les stages en situation réelle doivent comporter des stages d’observation participante, des stages d’enseignement (mise progressive en situation d’enseignement) ainsi que des stages d’activités scolaires hors cours (implication dans des activités liées au fonctionnement de l’établissement et aux relations entre ses acteurs). Une partie des stages doit être effectuée par équipe de deux étudiants au moins dans un même établissement. Une diversification des lieux de stage doit permettre aux étudiants de rencontrer le plus de situations professionnelles possibles (enseignement spécialisé, enseignement de promotion sociale, enseignement artistique à horaire réduit, …).

Des maîtres de stage agréés par l’institution qui organise l’agrégation, et rémunérés, accueillent les stagiaires, assurent leur accompagnement pédagogique et collaborent avec les enseignants de l’agrégation dans la guidance et l’évaluation des stagiaires. Ils peuvent intervenir lors des séminaires d’analyse des pratiques.

Les études de deuxième cycle de master à finalité didactique en 120 crédits ECTS comprennent les 30 crédits ECTS spécifiques de la formation pédagogique des agrégés de l'enseignement secondaire supérieur. Comme pour l’agrégation, ces études ne sont organisées que pour les grades académiques correspondant aux titres requis pour enseigner dans l’enseignement secondaire supérieur.

Conditions d'admission

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

L’accès au 3e degré professionnel de l’enseignement secondaire est subordonné à la réussite de la 4e année de l’enseignement secondaire. L’admission aux études de puériculteur(trice) est subordonnée à des conditions supplémentaires :

  • un avis favorable du conseil d’admission (qui peut solliciter l’avis du centre psycho-médico-social pour ce qui concerne l’aptitude de l’élève à exercer la partie pratique de la formation ;
  • la production d’un certificat d’aptitude par lequel un médecin, agréé par le chef d’établissement ou par le pouvoir organisateur, atteste n'avoir décelé chez l'élève aucune pathologie durable susceptible de compromettre l'accomplissement normal des stages, de s'aggraver à cette occasion ou de mettre en danger la sécurité des personnes qu'il sera amené à fréquenter sur les lieux de leur déroulement.

Dans le cas des formations dispensées dans d’autres types d’établissements (par exemple promotion sociale), les conditions d’admission sont différentes.

Les bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur)

La formation des bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires, et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur) est accessible aux titulaires du certificat d'enseignement secondaire supérieur (CESS) ou d’un titre reconnu équivalent (décret 7 novembre 2013, article 107). Elle est également accessible aux étudiants qui ne sont titulaires d’aucun des titres autorisant l’accès à l’enseignement supérieur, mais peuvent néanmoins attester de la réussite :

  • soit de l’examen spécial d’admission en sciences de l’ingénieur (épreuve complète) ;
  • soit de l’examen d’admission organisé par une université de la Communauté française.

Nul ne peut être admis aux épreuves d'une année de 1er cycle en bachelier : instituteur préscolaire, bachelier : instituteur primaire, bachelier : agrégé de l'enseignement secondaire inférieur, s'il n'a fait la preuve d'une maitrise suffisante de la langue française. Cette preuve peut être apportée par la possession d'un diplôme, titre ou certificat d'études délivré en Communauté française ou sanctionnant des études comprenant suffisamment d'enseignements en langue française; ou par la réussite d'un examen spécifique organisé au moins deux fois par année académique par les établissements d'enseignement supérieur.

Un examen médical complémentaire est imposé pour déterminer si l’étudiant est apte à suivre toutes les activités d'enseignement ainsi que les activités professionnelles des futurs agrégés de l’enseignement secondaire inférieur en éducation physique.

Une épreuve d’admission portant sur les qualités artistiques est organisée pour les études de bachelier : AESI en éducation musicale.

Les enseignants des cours de pratique professionnelle et certains enseignants de cours techniques pour lesquels aucune formation à temps plein n'est prévue peuvent se préparer à la profession d’enseignant en suivant la formation délivrant le certificat d’aptitudes pédagogiques (CAP) organisée par l'enseignement supérieur de promotion sociale, tout en exerçant un métier. Les conditions d'accès et la durée des études sont fonction du profil du candidat, en particulier de son parcours scolaire et/ou académique et des titres dont il est porteur. Il existe une section de CAP ouverte aux candidats porteurs d'un diplôme de l'enseignement supérieur et une section qui est ouverte aux candidats qui n'en sont pas titulaires.

L'enseignement supérieur constitue un système ouvert intégrant des passerelles de droit pour réorienter sa formation, des dispenses, de la valorisation des acquis personnels ou professionnels. Beaucoup d'étudiants entament une formation pédagogique après avoir déjà essayé d'autres formations supérieures.

Les masters (masters à finalité didactique, agrégés de l'enseignement secondaire supérieur)

Les études de deuxième cycle organisées en 120 crédits peuvent être à finalité didactique lorsque 30 crédits sont consacrés à la formation des étudiants qui se destinent à l’enseignement secondaire supérieur. Les étudiants ayant obtenu un grade académique sanctionnant des études de base du deuxième cycle (master en 60 ou 120 crédits) ou qui sont inscrits dans de telles études ont accès aux études permettant l'obtention du grade d'agrégé de l'enseignement secondaire supérieur. Le grade d'agrégé ne peut toutefois être obtenu qu'après le grade de deuxième cycle.

Des aménagements du curriculum sont prévus pour les étudiants qui sont déjà détenteurs d'un diplôme pédagogique délivré par une haute école.

Programmes d'études, niveau de spécialisation et acquis d'apprentissage

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Le programme des études des trois années préparant à l’obtention du titre de puériculteur ou puéricultrice comporte au moins :

  • 1 000 périodes de cours généraux, spéciaux et philosophiques ;
  • 1 700 périodes de cours techniques et de pratique professionnelle.

Les contenus des cours reprennent l'ensemble des compétences du profil de formation de puéricultrice. Le profil est basé sur 6 fonctions (éduquer, socialiser l’enfant ; fonction de soin et de santé, de prévention à la santé ; organiser et planifier ; gestion et administration ; fonction sociale et de communication ; déontologie), qui correspondent chacune à un certain nombre d’activités, elles-mêmes traduites en compétences et en indicateurs de maîtrise de celles-ci. Ainsi, par exemple, la fonction « éduquer, socialiser l’enfant » comporte notamment l’activité « intégrer l’enfant dans le groupe », qui suppose – parmi d’autres compétences – de « créer un climat qui permet, suscite, valorise les interactions, la communication, la coopération entre les enfants ». L’indicateur de maîtrise de cette compétence est le suivant : « L’apprenant repère les interactions coopératives et les valorise tout en respectant les besoins d’activités individuelles ».

La préparation aux épreuves de qualification requiert aussi d’effectuer avec succès un minimum de 1 000 périodes de 50 minutes de stages dont au moins 400 périodes en 7e année lorsque l'élève a suivi l'option de base groupée « puériculture » et 500 périodes lorsqu’il a suivi l'option de base groupée « aspirant/aspirante en nursing ».

Les stages sont organisés dans des institutions dûment agréées à cet effet et situées en Belgique ou, par dérogation, à l'étranger et offrant les ressources cliniques, sociales, éthiques et psychopédagogiques nécessaires à la formation technique, psychologique, morale et sociale des élèves. L'encadrement des stagiaires est placé sous la responsabilité d'un « enseignant maître de stages » qualifié en fonction des objectifs assignés à chacun des stages : celui-ci assure le suivi pédagogique individuel des stagiaires et, en suivant l'évolution du stage, en collaboration avec le personnel de l'institution d'accueil, il en conduit l'évaluation. En aucun cas, en collectivité, le nombre d'enfants présents par stagiaire ne peut être inférieur à 4. A l’issue de chaque stage, les élèves rédigent un rapport destiné à fournir la preuve tant de l'acquisition progressive d'une démarche d'observation, d'analyse et d'adaptation que de la réalité de l'accomplissement des stages prévus. Les stagiaires doivent avoir la possibilité d'exécuter des tâches en rapport avec leur niveau de compétence. Ces tâches doivent être conformes aux activités décrites dans le profil de formation.

Les bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur)

En référence au Décret-missions (24 juillet 1997), le décret du 12 décembre 2000 définit treize compétences à développer dans le cadre de la formation initiale des bacheliers :

  • mobiliser des connaissances en sciences humaines pour une juste interprétation des situations vécues en classe et autour de la classe et pour une meilleure adaptation aux publics scolaires ;
  • entretenir avec l'institution, les collègues et les parents d'élèves des relations de partenariat efficaces ;
  • être informé sur son rôle au sein de l'institution scolaire et exercer la profession telle qu'elle est définie par les textes légaux de référence ;
  • maîtriser les savoirs disciplinaires et interdisciplinaires qui justifient l'action pédagogique ;
  • maîtriser la didactique disciplinaire qui guide l'action pédagogique ;
  • faire preuve d'une culture générale importante afin d'éveiller l'intérêt des élèves au monde culturel ;
  • développer les compétences relationnelles liées aux exigences de la profession ;
  • mesurer les enjeux éthiques liés à sa pratique quotidienne ;
  • travailler en équipe au sein de l'école ;
  • concevoir des dispositifs d'enseignement, les tester, les évaluer et les réguler ;
  • entretenir un rapport critique et autonome avec le savoir scientifique passé et à venir ;
  • planifier, gérer et évaluer des situations d'apprentissage ;
  • porter un regard réflexif sur sa pratique et organiser sa formation continuée.

La formation comprend des activités d’enseignement qui regroupent les étudiants de l’ensemble des sections (normale préscolaire, normale primaire, normale secondaire et normale technique moyenne), des activités destinées aux étudiants d’une même section et des activités d’enseignement à caractère pratique organisées en groupes réduits.

Chaque étudiant bénéficie

  •  d’une formation disciplinaire (y compris la didactique, les technologies de l’information et de la communication ainsi que la maîtrise du français) ;
  • d’une formation pratique (ateliers de formation professionnelle et stages) ;
  • d’activités interdisciplinaires de construction de l’identité professionnelle (identité de l’enseignant, parcours individuels, ouverture de l’école sur le monde extérieur, éducation à la diversité culturelle, déontologie de la profession, projet professionnel).

Il doit réaliser un travail de fin d’études.

Dans chacune des sections, la formation comporte les axes suivants :

  • L'appropriation des connaissances socioculturelles (au moins 120 heures) ;
  • L'appropriation des connaissances socio-affectives et relationnelles (au moins 120 heures) ;
  • La maîtrise des connaissances disciplinaires et interdisciplinaires (au moins 1020 heures) ;
  • La maîtrise des connaissances pédagogiques (au moins 180 heures) ;
  • L'appropriation d'une démarche scientifique et d'attitudes de recherche comportant au moins 45 heures ;
  • Le savoir-faire (au moins 780 heures) ;
  • Les activités interdisciplinaires de construction de l'identité professionnelle (au moins 80 heures).

Le savoir-faire repose sur l'articulation de la théorie et de la pratique. Il s'acquiert dans les ateliers de formation professionnelle et en effectuant des stages pratiques d'enseignement en situation réelle. Les ateliers de formation professionnelle proposent aux étudiants un ensemble d'activités susceptibles de faire émerger des compétences méthodologiques et un regard réflexif sur celles-ci. Ils leur permettent d'expérimenter, d'observer et d'analyser les différentes composantes de la profession. Ils intègrent la didactique disciplinaire et générale dans le cadre d'activités organisées à la fois sur le terrain et à la haute école. Les stages en situation réelle sont organisés dans les trois années d'études. En première année, ils consistent en activités d'observation participante, en accompagnant le maître de stage. Ils peuvent amener progressivement l'étudiant, en étroite collaboration avec le maître de stage, à prendre en charge une classe. En deuxième et troisième années, l'étudiant prend effectivement en charge une classe. Les étudiants effectuent de préférence leurs stages par équipe de deux personnes minimum au sein d'une même implantation.

Les activités interdisciplinaires de construction de l'identité professionnelle sont toujours couplées avec un stage ou une activité pratique. Elles comprennent l'élaboration du projet professionnel, la formation à la neutralité, l'ouverture de l'école sur l'extérieur, l'identité enseignante, la déontologie et le dossier de l'enseignant.

Le travail de fin d'études est une production écrite personnelle et originale par laquelle l'étudiant de troisième année utilise ses acquis dans le cadre particulier du sujet qu'il a choisi de développer et de la recherche qu'il mène à ce propos. Il donne lieu à une présentation orale.

Des modules à option peuvent être organisés dans les sections préscolaire et primaire: information sur l’enseignement spécialisé (15 heures), formation à la didactique de la morale ou de la religion (60 heures), formation à la didactique de la seconde langue (60 heures dans la section normale primaire), formation à la didactique de l’éducation à la philosophie et la citoyenneté (60 heures). Les programmes d’études sont de la responsabilité de l'établissement de formation initiale, mais ils doivent permettre de traiter les différents aspects des contenus obligatoires, à raison d’un nombre minimum d’heures par domaine, et dans le cadre de minimum 1020 heures de formation disciplinaire et interdisciplinaire. La grille horaire minimale et le volume horaire pour les sections préscolaire, primaire et secondaire sont fixés.

 

En outre, les hautes écoles disposent d’une centaine d’heures réservées à des activités d’enseignement qu’elles déterminent en toute autonomie. Certaines hautes écoles et certains établissements d’enseignement de promotion sociale organisent des spécialisations en psychomotricité et en orthopédagogie.

Les futurs bacheliers (agrégés de l'enseignement secondaire inférieur) doivent choisir une spécialisation parmi les suivantes :

Section normale secondaire (cours généraux) :

  • Bachelier : AESI, orientation Arts plastiques ;
  • Bachelier : AESI, orientation Éducation physique ;
  • Bachelier : AESI, orientation Français et français langue étrangère ;
  • Bachelier : AESI, orientation Français et éducation à la philosophie et citoyenneté ;
  • Bachelier : AESI, orientation Français et morale ;
  • Bachelier : AESI, orientation Français et religion ;
  • Bachelier : AESI, orientation Langues germaniques ;
  • Bachelier : AESI, orientation Mathématiques ;
  • Bachelier : AESI, orientation Sciences : biologie, chimie, physique ;
  • Bachelier : AESI, orientation Sciences économiques et sciences économiques appliquées ;
  • Bachelier : AESI, orientation Sciences humaines : histoire, géographie, sciences sociales.

Section normale technique moyenne (cours techniques et/ou de pratique professionnelle) :

  • Bachelier : AESI, orientation   Bois-construction ;
  • Bachelier : AESI, orientation   Économie familiale et sociale ;
  • Bachelier : AESI, orientation   Électromécanique ;
  • Bachelier : AESI, orientation   Habillement.

Les grilles de référence des sous-sections « langues germaniques » et « éducation physique » comportent des heures de formation destinées à préparer les futurs régents à enseigner aux élèves de l’enseignement primaire. La grille de référence de la sous-section « langues germaniques » comporte des heures affectées à la réalisation d'un séjour linguistique dans une des langues, à concurrence de deux semaines minimum. Des modules d'information de 15 heures sur l'enseignement spécialisé d'une part et sur l'enseignement de promotion sociale d'autre part peuvent être organisés à destination des étudiants qui le souhaitent.

Les masters (masters à finalité didactique, agrégés de l'enseignement secondaire supérieur)

Depuis le décret de la Communauté française de Belgique du 7 novembre 2013, les étudiants peuvent suivre durant cinq années, les cours dispensés dans la ou les matières choisies, jusqu'à l'obtention d’un diplôme de deuxième cycle incluant la formation didactique les préparant à l’enseignement. Le diplôme sanctionne la formation disciplinaire et pédagogique dans de nombreuses disciplines :

  • la philosophie ;
  • l'histoire ;
  • la philologie classique ;
  • la philologie germanique ;
  • la philologie romane ;
  • les sciences chimiques, zoologiques, botaniques, physiques, mathématiques, géographiques ;
  • l'éducation physique ;
  • les sciences psychologiques et pédagogiques ;
  • les sciences économiques ;
  • les disciplines artistiques ;
  • ….

La formation différée est aussi possible selon le modèle consécutif. Après avoir obtenu un diplôme de master (60 crédits ou 120 crédits) qui sanctionne la réussite d’une formation spécifique, l'étudiant suit des cours visant le développement de compétences liées à l’enseignement : l’agrégation de l'enseignement secondaire supérieur. L’agrégation permet de se préparer au métier d'enseignant lors d'une année complémentaire. Le programme de l'agrégation ne comporte aucune formation de renforcement disciplinaire. La formation des agrégés de l’enseignement secondaire supérieur compte 30 ECTS. Les activités communes s’organisent autour de 4 axes :

  • l’appropriation des connaissances socioculturelles (sociologie de l’éducation, analyse de l’institution scolaire et de ses acteurs, approche théorique de la diversité culturelle, politique de l’éducation, réflexion éthique sur la profession) (au moins 30 heures) ;
  • l’appropriation des connaissances pédagogiques assorties d’une démarche scientifique et d’attitudes de recherche (transposition didactique comportant l’épistémologie de la discipline, la didactique de la discipline, l’approche interdisciplinaire, la connaissance et l’exploitation pédagogique des médias et des technologies de l’information et de la communication) (au moins 60 heures) ;
  • l’appropriation des connaissances socio-affectives et relationnelles (l’approche de l’adolescent et de la vie scolaire, la gestion des groupes dans la classe et autour de celle-ci, l’étude des relations interpersonnelles dans un contexte scolaire) (au moins 30 heures) ;
  • le savoir-faire (articulation de la théorie et de la pratique, lors de stages en situation réelle et de séminaires d’analyse des pratiques) (au moins 90 heures).

 

Nul ne peut  être admis aux études de master à finalité didactique ou menant au titre d'agrégé de l'enseignement secondaire supérieur (AESS), s'il n'a fait préalablement la preuve d'une maîtrise approfondie de la langue française.  La maîtrise du français est évaluée tout au long de la formation.

 

La finalité didactique des masters à 120 crédits ECTS (2 ans) intègre la formation de l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur (300 heures – 30 crédits ECTS) et propose donc le même programme.

Formateurs d'enseignants

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Les futurs puériculteurs (puéricultrices) sont formés par des professeurs de l’enseignement secondaire (en cours du jour) et dont les qualifications correspondent aux cours dispensés.

Dans le cas des formations dispensées dans d’autres types d’établissements (par exemple promotion sociale – formation auxiliaire de l’enfance), les formateurs ont un profil différent, défini en fonction du type d’établissement dans lequel ils enseignent.

L'enseignement fondamental et secondaire

Les formateurs des futurs enseignants de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire sont porteurs des titres requis pour enseigner les cours prévus au programme de ces futurs enseignants dans les différentes institutions (les hautes écoles, les Ecoles supérieures des Arts et les universités, mais aussi l’enseignement supérieur de promotion sociale).

Qualification, évaluation et certificats

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Les exigences relatives aux formation initiales ont été actualisées par l’arrêté du 2 mai 2019 fixant le régime d’autorisation et de subvention des crèches, des services d’accueil d’enfants et des (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s.

Tout pouvoir organisateur veille à ce que le personnel d’un milieu d’accueil justifie de la formation initiale et élabore un plan de formation continue en lien avec le projet d’accueil et pour la durée de celui-ci (5 ans). Ce plan de formation continue est mis en œuvre par la participation du personnel aux modules de formation proposés via un programme de formation continue arrêté tous les cinq ans par le Gouvernement, sur proposition de l’ONE.

Pour les (co)accueillant(e)s d’enfants indépendant(e)s et le personnel d’autres milieux d’accueil, les participations à des formations continues s’organise via un plan de formation spécifiant la participation à concurrence d’un minimum de deux jours par an en moyenne sur la durée du plan.

Les paragraphes ci-dessous concernent le diplôme de puériculteur.

La certification

Le certificat de qualification en puériculture, homologué par la Communauté française, est délivré à l'issue de la 7e année professionnelle « puériculteur/puéricultrice » aux élèves réguliers qui satisfont aux conditions suivantes :

  • avoir subi avec fruit une épreuve de qualification portant sur la vérification de la maîtrise et de l'intégration dans la pratique des compétences relatives à la fonction de puériculteur ;
  • être titulaire du certificat d'enseignement secondaire supérieur.

Le jury chargé de délivrer ce certificat comprend au moins un infirmier/une infirmière membre du personnel enseignant et un membre du personnel enseignant chargé de la formation en psychopédagogie. Le membre du personnel chargé de la coordination du stage fait d'office partie de ce jury.

L'évaluation en cours de formation

Chaque pouvoir organisateur dispose de la liberté d'adapter ses modalités d'évaluation (choix des disciplines, types d'examens, temps consacré à chaque examen...) aux divers degrés et formes d'enseignement, aux différentes orientations d'études ainsi qu'aux spécificités de son environnement. Toutefois, afin d'éviter une trop grande disparité, il est recommandé aux établissements de se concerter. De plus, le Décret-missions (24 juillet 1997) a créé des commissions des outils d'évaluation relatifs aux savoirs et aux compétences attendus à l’issue de l’enseignement secondaire de qualification. Ces commissions sont chargées de produire des batteries d'épreuves d'évaluation étalonnées correspondant à ces référentiels. Le gouvernement les diffuse, à titre indicatif, auprès de tous les établissements organisés ou subventionnés par la Communauté française. Une Cellule administrative de pilotage organise des évaluations externes non certificatives des acquis des élèves à l'entrée de la 2e et de la 4e/5e années de l’enseignement secondaire portant successivement sur la lecture/production d’écrit, les mathématiques et en sciences/éveil. Ces évaluations permettent aux enseignants de mieux mesurer le niveau atteint par leurs élèves et d'adapter leur enseignement en conséquence. La cellule opère une analyse des résultats et élabore des pistes didactiques. L'inspection assure un suivi pédagogique.

Dans l’enseignement de qualification, il est conseillé d'organiser des épreuves globales de synthèse portant sur les options groupées durant l'année scolaire. Ces épreuves favorisent la coordination entre les cours théoriques et pratiques et préparent l'élève aux épreuves de qualification. Des attestations sur les compétences acquises sont délivrées aux élèves à l'issue de ces épreuves. Les membres du jury de qualification étrangers à l'établissement sont invités à examiner de manière continue durant l'année scolaire, les travaux des élèves.

Une ou deux sessions d'examens annuelles sont organisées chaque année. L'examen de juin a pour objectif essentiel de vérifier si l'élève maîtrise les compétences minimales l'autorisant à poursuivre ses études. Un élève ajourné en juin doit présenter des examens de passage en septembre.

La continuité doit exister entre l'apprentissage à l'école et dans l'entreprise. Le stage en entreprise doit répondre à des critères précis d'organisation pédagogique. Le professeur maître de stage assure la préparation et la guidance de l'évaluation. Il travaille en collaboration avec le « tuteur » qui est un membre du personnel de l'entreprise responsable de l'élève sur le lieu de stage. En fonction de critères déterminés au préalable, le stage est l'objet d'une évaluation continue à laquelle le stagiaire est associé. Il s'agit d'une évaluation formative. Un bilan est établi à l'issue du stage (évaluation sommative).

Les bacheliers (instituteurs préscolaires, primaires et agrégés de l'enseignement secondaire inférieur)

La certification

Les hautes écoles délivrent les diplômes de bachelier : instituteur préscolaire ou primaire et de bachelier : agrégé de l’enseignement secondaire inférieur.

L'évaluation interne

Les modalités de l’évaluation interne appartiennent à la liberté pédagogique de chaque enseignant mais elles sont encadrées par des dispositifs décrétaux (par ex : chaque activité d’enseignement doit faire l’objet d’une fiche descriptive intégrant les modalités de l’évaluation qui doivent être communiquées aux étudiants ; les autorités académiques communiquent l'horaire des épreuves au plus tard un mois avant le début de la période d'évaluation.). L'évaluation est globalement sommative et certificative; elle se fonde sur les évaluations de fin de 2e et de 3e quadrimestre et le travail de fin d'études.

On procède également à l'examen d'un dossier dans lequel sont consignées les diverses prestations des étudiants, en particulier leurs prestations en matière de formation pratique et de stages. Des démarches d'évaluation formative existent aussi.

Au terme de leurs études, les diplômés prononcent publiquement le Serment de Socrate par lequel ils s’engagent à « mettre toutes leurs forces et toute leur compétence au service de l’éducation de tous les élèves qui leur seront confiés ».

Les masters (masters à finalité didactique, agrégés de l'enseignement secondaire supérieur)

Les étudiants doivent soit obtenir le grade de master à finalité didactique dans la discipline de leur choix, soit d'abord obtenir un diplôme de deuxième cycle universitaire (60 crédits ou 120 crédits) qui atteste la formation disciplinaire et ensuite obtenir un diplôme d'agrégé de l'enseignement secondaire supérieur (AESS), titre d'aptitude à l'enseignement (modèle de formation consécutif). Les étudiants stagiaires sont supervisés au moins trois fois sur la durée de leurs stages sous la responsabilité des enseignants des institutions qui organisent l'agrégation. Au terme de leurs études, les diplômés prononcent le Serment de Socrate.

Voies de formation alternative

Les institutions non scolaires d'accueil du jeune enfant

Des qualifications sont reconnues comme pouvant remplacer celle de puériculteur (puéricultrice) pour exercer les fonctions d’accueil au sein des structures d’accueil pour les enfants de 0 à 3 ans : soit des diplômes assimilés dispensés par l’enseignement secondaire de plein exercice (agent d’éducation, éducateur), par l’enseignement en alternance (auxiliaire de l’enfance en structures collectives, diplôme de formation « Chef d’entreprise : accueillant(e) d’enfants » délivré par l’IFAPME ou l’espace Formation PME de la Cocof). Ceux-ci doivent être obligatoirement accompagnés du Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS) selon la nouvelle législation de 2009.

L'enseignement fondamental et secondaire

Des personnes sans emploi

Tout chômeur peut entamer certaines formations complémentaires tout en conservant le bénéfice d’allocations de chômage pour autant qu’elles conduisent à un titre pédagogique considéré par l’Office national de l’emploi ou ONEm comme étant en pénurie. Depuis plusieurs années, cette disposition concerne notamment le titre d’instituteur primaire.

Par ailleurs, certaines formations universitaires susceptibles de déboucher sur une carrière dans l’enseignement pour autant qu’elles soient suivies de l’agrégation de l'enseignement secondaire supérieur sont compatibles avec le maintien des allocations de chômage.

Des compléments pédagogiques

Les cours de formation pratique et professionnelle de l’enseignement secondaire peuvent être attribués à des personnes qui possèdent une qualification dans la matière à enseigner, qui suivent une formation menant au certificat d’aptitude pédagogique (CAP) dans l’enseignement de promotion sociale et qui ont obtenu ce certificat dans l’enseignement de promotion sociale. Les cours dispensés constituent un cycle de durée variable en fonction des études antérieures, de la fréquence et de l’intensité des horaires ainsi que du choix des étudiants quant à l’organisation de leurs études.

La formation comprend des cours généraux, des cours de pédagogie et des exercices didactiques. La première année est consacrée à un enseignement de formation générale et les deuxième et troisième années à la formation psychopédagogique et à des exercices didactiques. Il s’agit dès lors d’un modèle consécutif. Dans le cadre de la formation pratique, les candidats reçoivent une introduction minimale à la pratique de l'enseignement et s'exercent en donnant des leçons sous la supervision des formateurs.

Des jurys

Il existe également une possibilité de présenter des examens devant le jury de la Communauté française pour obtenir le CAP.

Remarque : réforme de la formation initiale des enseignants

Le décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants (FIE) et la réforme qu’il induit s’inscrivent dans un vaste chantier d’amélioration du système éducatif de la Communauté française de Belgique. Ce décret, pris en 2019, fait l’objet d’une évaluation préalable et d’aménagements avant sa mise en œuvre postposée à la rentrée académique 2021.

La réforme s’articule aux travaux menés dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence, l’objectif étant de rendre l’enseignement obligatoire plus efficace et plus équitable. Et parce que la qualité d’un système éducatif dépend avant tout de la qualité des pratiques des enseignants, la réforme de la formation initiale des enseignants est qualifiée de « condition indispensable » à la réussite du Pacte. Les principales mesures du décret, qui impliquent d’importants changements au sein des institutions d’enseignement supérieur, sont notamment les suivantes :

  • La création d’un master en enseignement pour tous les futurs enseignants avec notamment :
  1. Passage d’un bachelier professionnalisant à un bachelier de transition, suivi le cas échéant d’un master, pour les instituteurs et les enseignants de l’enseignement secondaire inférieur.
  2. Création d’un master en enseignement section 4 en remplacement de l’actuelle formation initiale des agrégés de l’enseignement supérieur.
  3. Allongement de l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur.
  4. Renforcement et élargissement des contenus d’enseignement ;
  • La création d’un master en formation de formateurs d’enseignants ;
  • La co-diplômation avec un ou des établissements d’enseignement supérieur d’une autre forme (ex : université et haute école) ;
  • Le développement de la recherche en sciences de l’éducation ;
  • La possibilité de passerelles pour les enseignants en place qui seront désireux d’acquérir un master en enseignement.