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France fr:Programmes de deuxième cycle

France

7.Enseignement supérieur

7.3France fr:Programmes de deuxième cycle

Last update: 27 December 2018

Filières d’études

L’offre de formation au niveau master répond au double objectif de préparer les étudiants à la recherche et de leur offrir un parcours menant à une insertion professionnelle de haut niveau. Le master sanctionne l’acquisition de 120 crédits au-delà de la licence, sur la base d’une formation organisée en quatre semestres.

Les 60 premiers crédits (M1) peuvent être sanctionnés à la demande de l’étudiant par la délivrance au niveau intermédiaire d’un diplôme national de "maîtrise". L’obtention des crédits restants conduit à la délivrance d’un diplôme national de master.

Un an après le vote en 2013 de la loi relative à l’enseignement supérieur (ESR), la simplification des intitulés des diplômes a changé la nomenclature des masters : l’offre passera de 5900 spécialités de master à 246 intitulés au plus tard à la rentrée 2015.

Les universités se sont désormais toutes engagées dans la mise en place du processus de Bologne, et ont intégré toutes leurs anciennes formations dans ces nouveaux parcours. Les articles D613-17 à D613-25 du code de l’éducation disposent que les diplômes nationaux de licence, de master et de doctorat peuvent être délivrés dans le cadre de partenariats internationaux. Le partenariat international est organisé par une convention conclue entre un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur français et un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur étrangers. La convention définit notamment les modalités de formation,  de constitution des équipes pédagogiques, de contrôle des connaissances et des aptitudes et les modalités de certification.

Conditions d’admission

Suite à la réforme de l’organisation du cursus conduisant au Diplôme National de Master (DNM – décret n°2017-83 du 25 janvier 2017), deux principes directeurs ont été établis vis-à-vis de l’admission des étudiants :

  • Le cursus conduisant au DNM est un cursus de 4 semestres (et donc sans sélection intermédiaire), qui doit pouvoir reposer sur un processus de recrutement à l’entrée dans le cursus ;
  • Tout titulaire du Diplôme National de Licence (DNL) doit se voir proposer une poursuite d’études dans un cursus conduisant au DNM.

La sélection des étudiants prend donc désormais place avant l’entrée en master et non plus en cours de diplôme comme cela était massivement pratiqué auparavant. De plus, la réforme reconnaît le droit à la poursuite d'études. Cela concerne les étudiants ayant obtenu leur diplôme licence mais n’ayant pas eu de proposition de poursuite d’études. Ce droit peut être immédiat ou différé (notamment au moyen de la Validation des Acquis de l’Expérience).

L'application de ce droit sera à la charge du recteur de la région académique où l'étudiant a validé sa licence. Le  recteur  devra  lui  faire  trois  propositions  après  échange  avec  établissements  délivrant le DNM. Cette liste de propositions devra tenir compte de l'offre de formation existante, des capacités d'accueil, du projet  professionnel  de  l'étudiant,  de  l'établissement  où  l'étudiant  a  obtenu  sa  licence  et  des  prérequis des formations.

Le diplôme de maîtrise, diplôme intermédiaire situé entre la licence (180 crédits européens) et le master (300 crédits européens), est délivré aux étudiants qui en font la demande après l’obtention des 60 premiers crédits européens après la licence.

En outre, l'accès aux différents niveaux des formations post-baccalauréat dispensées par un établissement relevant du Secrétariat d’État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - qu'il s'agisse d'une université, d'un institut ou d'une école publique - peut également être autorisé par la validation des acquis de l’expérience. Les titulaires de titres ou diplômes étrangers, notamment, peuvent demander à bénéficier d'une validation. La décision de validation est prise par le président de l'université ou le directeur de l'établissement sur proposition d'une commission pédagogique.

Pour connaître le montant des frais d'inscription en Master veuillez consulter la page consacrée à ce sujet dans le chapitre 3 "Financement de l'Education".

Programmes

La formation dispensée en vue de l’obtention d’un Master comprend des enseignements théoriques, méthodologiques et appliqués et, lorsqu’elle l’exige, un ou plusieurs stages. Elle comprend également une initiation à la recherche et, notamment, la rédaction d’un mémoire ou d’autres travaux d’études personnels.

L’organisation de la formation ainsi que les modalités de contrôle des connaissances et des aptitudes figurent dans la demande d’habilitation formulée par l’établissement auprès du ministère.

Le diplôme de Master ne peut être délivré qu’après validation de l’aptitude à maîtriser au moins une langue étrangère. Les parcours types de formation doivent donc comprendre des enseignements permettant aux étudiants d’acquérir cette aptitude.

Méthodes d’enseignement

Comme pour les programmes d'études, chaque établissement est responsable de son organisation pédagogique. Pour l'enseignement supérieur universitaire, il existe néanmoins une réglementation nationale fixant les dispositions générales de l'organisation des enseignements. La formation est dispensée essentiellement sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés et de travaux pratiques qu'il appartient à l'université d'équilibrer en fonction des finalités de chaque cursus.

Progression des étudiants

Dans les universités, les enseignements sont organisés sous forme d'unités d'enseignement (UE) capitalisables. Les UE sont définitivement acquises et capitalisables dès lors que l’étudiant y obtient la moyenne. L’acquisition des UE et des diplômes est organisée selon les principes de capitalisation et de compensation appliqués dans le cadre du système européen de crédits. L’acquisition de l’UE emporte l’acquisition des crédits européens (ECTS) correspondants. L’accès en deuxième année de master est prononcé par le chef d'établissement sur proposition du responsable de la formation.

Employabilité

Le diplôme de master est un diplôme fortement apprécié sur le marché de l'emploi qui est requis pour l'exercice de nombreuses professions. Certaines professions sont réglementées, c’est-à-dire des professions dont l'exercice est subordonné à la possession d'un diplôme, ou à une autre condition formelle de qualification, et exigent donc la détention d’un diplôme de niveau master, parfois spécifique, pour pouvoir exercer. Les professions de psychologue, administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires, d’avocat, d’ingénieur territorial, de notaire notamment sont des professions réglementées de niveau master. Depuis la réforme de la formation des métiers de l'enseignement dite "masterisation" c'est également ce niveau qui est exigé pour exercer dans l'enseignement des premier et second degrés.

Le master comprend un adossement fort à la recherche s'appuyant sur les méthodes de recherche, l'usage de fonds documentaires, la méthodologie de rédaction d'un mémoire et sa soutenance. Le master permet de solliciter une inscription au plus haut grade universitaire, le doctorat, au sein des écoles doctorales.

La loi n°2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités confie aux établissements d'enseignement supérieur une mission d'orientation et d'insertion professionnelle afin qu'ils accompagnent leurs étudiants jusqu'au monde du travail.

Les universités ont désormais l'obligation de publier des statistiques sur leurs taux de réussite aux examens mais surtout sur l’insertion professionnelle de leurs diplômés. Afin que les universités soient à même de remplir cette mission, la loi du 10 août 2007 prévoit qu’il leur appartient de créer des bureaux d'aide à l'insertion professionnelle. Ces bureaux diffuseront une offre de stages et d'emplois correspondant aux formations proposées par l'université et assisteront les étudiants dans la recherche des stages et du premier emploi.

Il est également indispensable d’améliorer l’information des élèves et des étudiants sur la nature des formations qui leur sont proposées par les établissements d’enseignement supérieur et de les sensibiliser aux perspectives d’insertion professionnelle qui s’offrent à eux à l’issue de leur formation supérieure. Cette connaissance plus précise des réalités des métiers leur permettra d’élaborer un projet professionnel en toute connaissance des débouchés qui s’offrent à eux.

Plus récemment, la loi n°2013-660 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche tend à renforcer la politique de stages en master et la mobilité des étudiants. L’article L611-2 du code de l’éducation modifié par l’article 22 de la loi ESR dispose que tout enseignement peut être organisé en alternance. Cette mesure entre en application dans le cadre des dispositifs existants, à travers l’apprentissage, les contrats de professionnalisation et les conventions industrielles de formation  par la recherche (CIFRE).

Evaluation des étudiants

L’obtention des diplômes implique des contrôles écrits et des contrôles oraux portant sur le contenu des unités d'enseignement (UE) constitutives de chaque cycle. Les modalités d'appréciation des aptitudes et des connaissances sont définies après avis de la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU). Tout étudiant a droit à deux sessions de contrôle des connaissances, à deux mois au moins d'intervalle, généralement en juin et en septembre.

En ce qui concerne le master, les modalités de contrôle de connaissance sont définies par les établissements dans le cadre de leur autonomie. Elles doivent figurer dans la demande d’habilitation. Ce diplôme sanctionne la réussite au contrôle des connaissances et aptitudes qui s’effectuent sur la base des enseignements délivrés, du mémoire de recherche ou d’autres travaux d’études personnels, amorçant ainsi les travaux qui seront demandés aux étudiants de niveau doctoral, et, un ou plusieurs stages, si la formation l’exige. Enfin, le master ne peut être délivré qu’après validation de l’aptitude de l’étudiant à maîtriser une langue étrangère.

Dans les établissements non universitaires, un système de contrôle continu ou des examens annuels permettent d'évaluer les progrès de l'étudiant dès la première année d'études, jusqu'à l'obtention du diplôme final. Généralement, la formation comprend un stage de formation pratique qui fait l'objet d'un rapport ou projet technique, pris en considération lors de l'octroi du diplôme.

Le modèle le plus fréquent d’évaluation est le suivant : dans chaque unité d’enseignement (UE), les aptitudes et l’acquisition des connaissances sont appréciées soit par un "contrôle continu", soit par un examen terminal.

  • le contrôle continu est le régime normal des études. Il constitue en effet le cadre le plus approprié à une acquisition approfondie et progressive des connaissances. Il s’effectue sous forme d’épreuves évaluées prenant en compte une série de travaux : travaux personnels en temps non limité, devoirs sur table en temps limité et exposés ;
  • les "contrôles partiels" sont des épreuves faites sur table, à la fin du semestre, sous la responsabilité de l’enseignant.

Sur l’ensemble d’un échelon (semestre), l’évaluation des étudiants peut être effectuée en cumulant les deux types d’examens. Les notes obtenues aux épreuves sont comptabilisées en tenant compte du coefficient qui leur est affecté. Ces modalités de contrôle sont précisées suivant les disciplines.

Le contrôle continu suppose l’assiduité aux cours et l’absence à un partiel ou la non-participation à l’une des épreuves du contrôle continu entraîne la note de 0/20 pour l’exercice concerné. Après examen de la situation personnelle de l’étudiant, l’enseignant peut s’il le souhaite proposer une formule de remplacement, sinon l’étudiant peut demander à bénéficier d’une dérogation en vue de se présenter à l’examen final. L’absence à une épreuve de l’examen terminal entraîne également la note de 0/20 pour l’épreuve concernée.

Les deux sessions annuelles de contrôle des connaissances se déroulent dans les conditions suivantes :

  • les modalités des examens garantissent l’anonymat des épreuves écrites ;
  • l’organisation matérielle et le déroulement des examens font l’objet d’une circulaire à la disposition des étudiants auprès de chaque secrétariat de composante ;
  • les modalités d’évaluation des aptitudes et des connaissances sont arrêtées après avis de la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU), et portées à la connaissance des étudiants au plus tard un mois après le début des enseignements.

Par ailleurs la validation des semestres (échelons dans le système de crédits européens) entraîne le nombre de crédits européens (ECTS) correspondant. Un échelon (semestre) peut être acquis:

  • soit par validation de chacune des UE le constituant (note supérieure ou égale à 10 dans chaque UE) ;
  • soit par compensation entre ces UE (moyenne pondérée des UE supérieure ou égale à 10), la compensation étant automatique seulement si le candidat a obtenu une note supérieure ou égale à 7 dans les différentes UE.

La note de l’échelon (semestre) est égale à la moyenne pondérée des notes des UE qui le constituent. Les poids respectifs des notes des UE sont proportionnels aux nombres de crédits de ces UE.

Les UE validées individuellement sont définitivement acquises. En revanche l’étudiant a le droit de refuser la validation d’un échelon acquis par compensation s’il pense améliorer ses résultats des UE non acquises (note inférieure à 10) l’année suivante.

Enfin les jurys "d’échelon" et "de diplôme" peuvent être amenés à attribuer des "points de jury". Le jury de diplôme, qui décide de la délivrance du diplôme sur la base des décisions des différents jurys d’échelon, peut, au-delà des schémas de validation prévus, reconsidérer en fin de cursus l’ensemble du parcours de l’étudiant sur les échelons (semestres) et décider de lui délivrer le diplôme et donc de lui reconnaître le nombre nécessaire de crédits, même si tous les échelons n’ont pas été acquis.

Certification

Le diplôme de maîtrise, diplôme intermédiaire situé entre la licence (180 crédits européens) et le master (300 crédits européens), est délivré aux étudiants qui en font la demande après l’obtention des 60 premiers crédits européens suite à la licence. Avec 300 crédits, le diplôme délivré est le diplôme national de master. Le grade universitaire de master peut aussi être conféré par l’Etat, après une évaluation nationale et examen au Conseil National de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), aux titulaires d’autres diplômes comme :

  • le titre d’ingénieur diplômé, après évaluation par la commission des titres d’ingénieurs (CTI) ;
  • le diplôme de fin d’études délivré par un Institut d’études politiques (IEP) ;
  • le diplôme d’état de docteur vétérinaire ;
  • le diplôme de fin d’études de certaines écoles supérieures de commerce et de gestion ;
  • le diplôme d’état d’architecte ;
  • le diplôme de recherche technologique (DRT) ;
  • le diplôme de restaurateur du patrimoine ;
  • le diplôme du deuxième cycle de l’École du Louvre ;
  • le diplôme de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.