Evaluations des élèves

Dans le cadre de la formation professionnelle sous statut scolaire (en lycée professionnel) l'évaluation des élèves tout au long de l’année est organisée essentiellement sous forme de contrôles écrits, selon une fréquence variable laissée généralement à l’appréciation pédagogique des enseignants. Les résultats des élèves sont communiqués aux familles par le bulletin trimestriel qui contient les résultats et les appréciations dans les différentes disciplines. Le contrôle en cours de formation (CCF) A côté des contrôles traditionnels sont organisés, durant l’année, des "contrôles en cours de formation". Le CCF est une modalité d'évaluation certificative, c'est à dire une évaluation réalisée en vue de la délivrance d'un diplôme. Le CCF évalue les mêmes compétences et connaissances terminales, mises en œuvre dans les mêmes types d'activités et avec les mêmes données, que les épreuves finales ponctuelles. Ce contrôle permet d’évaluer un ensemble pertinent de compétences prévues dans un module de formation, dès qu’un ou plusieurs candidats atteignent le niveau requis ou ont bénéficié des apprentissages nécessaires et suffisants pour aborder une évaluation sommative et certificative. Le CCF s'intègre naturellement dans le processus de la formation. Le formateur évalue, quand c'est possible et sans interrompre ce processus, ceux qui sont réputés avoir atteint les compétences et connaissances visées par la situation d'évaluation. Les objectifs de cette modalité de contrôle sont :

• adapter l'évaluation à la diversité des situations de formation : le CCF s'effectue dans le cadre même de la formation, en établissement et en milieu professionnel. Les activités et les supports d'évaluation prennent donc en compte la diversité des équipements utilisés pour la formation et les spécificités du contexte local ;
• rapprocher l'évaluation de l'acte de formation : parce qu'il se déroule pendant la formation et non à l'issue de celle-ci, le CCF permet de rétroagir sur la formation. Les situations d'évaluation peuvent donner lieu à des synthèses qui aident le candidat à se situer dans sa formation et constituent pour lui un élément de motivation ;
• individualiser l’évaluation : chaque élève est évalué dès qu’il atteint l'ensemble des compétences correspondant à la situation faisant l'objet du CCF.

Le test de positionnement en Seconde

Depuis 2018, l’ensemble des élèves de première année de CAP et de seconde professionnelle de l’enseignement public ou privé sous contrat passent au début de l’année scolaire des évaluations standardisées appelées « Test de positionnement ». Le test de positionnement en début de lycée est la première étape de l’accompagnement personnalisé, qui permet aux lycéens de consolider leur maîtrise de l’expression écrite et orale et des compétences mathématiques essentielles.

Le test de positionnement en littératie et numératie des élèves de première année de CAP est passé sur une plateforme numérique comprend deux passations de 40 minutes chacune.

Les compétences évaluées sont :

Le test de positionnement de début de seconde professionnelle comprend deux passations de 50 minutes chacune. Les compétences évaluées sont :

Quel que soit le type de classe dans laquelle se trouve l’élève, la correction est automatisée. Les résultats sont communiqués aux élèves. Ils sont totalement anonymes en dehors de l’établissement.

Passage de classe

Les procédures de passage d'une classe à l'autre [>collège] au lycée professionnel sont les mêmes qu’au lycée général et technologique ; elles répondent aux dispositions fixées par le code de l’éducation, partie législative (L331-8) et réglementaire (D331-23 et suivants).

A partir de la rentrée 2010 les lycées peuvent organiser des « stages de remise à niveau » afin de prévenir le redoublement. Ces stages « s'adressent aux élèves volontaires des lycées d'enseignement général et technologique et des lycées professionnels auxquels le conseil de classe aura recommandé de suivre un tel stage. Ils concernent les élèves de la classe de seconde à la classe terminale » (circulaire n° 2010-010 du 29-1-2010). Les établissements peuvent les organiser pendant les vacances scolaires et/ou en cours d'année, chaque fois que cela paraît nécessaire.

Certification

Au lycée professionnel, les principaux diplômes pouvant être préparés sont :

• le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ;
• le baccalauréat professionnel.

Comme tous les diplômes professionnels, ils s'obtiennent par la formation professionnelle initiale au lycée professionnel (sous statut scolaire) ou par apprentissage. Ils s’obtiennent aussi par la formation professionnelle continue. Par ailleurs, dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE), toute personne engagée depuis au moins trois ans dans la vie active peut également obtenir " tout ou partie d'un diplôme ou d'un titre à finalité professionnelle "en faisant valider les acquis de son expérience professionnelle, incluant le bénévolat.

Le Certificat d'aptitude professionnelle (CAP)

C’est le plus ancien diplôme professionnel, créé en 1911. Il atteste d'un premier niveau de qualification : il confère à son titulaire une qualification d’ouvrier ou d’employé qualifié. Orienté vers l’acquisition d’un savoir-faire pratique, il permet une insertion professionnelle immédiate. Sa finalité principale est l'entrée dans la vie active, mais il permet aussi de poursuivre des études (rejoindre une classe de première professionnelle) pour acquérir un Baccalauréat professionnel. Le CAP compte plus de 200 spécialités pour les métiers de l’artisanat, de la production et des services. En formation professionnelle initiale, il se prépare en deux ans après la dernière classe de collège. Le CAP peut être préparé :

• par la voie scolaire, dans les lycées professionnels (LP) ou établissements privés d'enseignement technique. L'examen est passé à l'issue d'un cursus de préparation de deux ans. Certaines spécialités sont également passées au cours du cursus du baccalauréat professionnel;
• par la voie de l'apprentissage, dans les centres de formation d'apprentis (CFA) publics ou privés ou les sections d'apprentissage (SA). Certaines spécialités peuvent également être passées en cours de cursus du baccalauréat professionnel;
• par la formation professionnelle continue, destinée à des adultes déjà engagés dans la vie professionnelle.
• il peut également être passé par des candidats majeurs n'ayant pas suivi de formation.

Modalités de l'examen L'examen comprend au maximum sept épreuves. Selon la catégorie des candidats (scolaires, apprentis, stagiaires de la formation continue) et la catégorie d'établissements (publics ou privés sous contrat, centres de formation d'apprentis et sections d'apprentis habilités ou non habilités au contrôle en cours de formation, privés hors contrat, établissements publics de formation continue) :

• l'examen peut être organisé sous forme globale (le candidat présente toutes les épreuves au cours d'une même session) ou progressive (le candidat choisit les épreuves qu'il souhaite présenter à chaque session) ;
• le mode d'évaluation peut être ponctuel ou présenter la forme d'un contrôle en cours de formation (CCF).

Le Baccalauréat professionnel

Créé en 1985, il atteste l'aptitude de son titulaire à exercer une activité professionnelle hautement qualifiée. Le Baccalauréat professionnel offre 70 spécialités dans des secteurs très variés (le commerce, les services, la restauration, la maintenance, le secrétariat, la comptabilité, le bâtiment, l’agriculture…) et très spécialisés (horlogerie, bijouterie, mode…). En formation professionnelle initiale, ce diplôme se prépare en trois ans après la dernière classe de collège ou en deux ans après un Certificat d’aptitude professionnelle.

La finalité principale du Baccalauréat professionnel est l'entrée dans la vie active. Mais, comme tout baccalauréat en France, il donne le droit de poursuivre des études dans l’enseignement supérieur. Le Baccalauréat professionnel peut être préparé :

• par la voie scolaire, dans les lycées, essentiellement les lycées professionnels et les lycées professionnels agricoles, ou les établissements privés d'enseignement technique ;
• par la voie de l'apprentissage dans les centres de formation d'apprentis (CFA) publics ou privés ou dans les sections d'apprentissage (SA) ;
• par la voie de la formation professionnelle continue, destinée à des adultes engagés dans la vie professionnelle.

Modalités de l'examen

L'examen est composé de 7 épreuves obligatoires. Une épreuve peut comporter une ou plusieurs unité(s) ; dans ce dernier cas, à chaque unité est associée une sous-épreuve.

Selon la catégorie des candidats (scolaires, apprentis, stagiaires de la formation continue) et la catégorie d'établissements (publics ou privés sous contrat, centres de formation d'apprentis et sections d'apprentis habilités ou non habilités au contrôle en cours de formation, privés hors contrat, établissements publics de formation continue) :

• l'examen peut être organisé sous forme globale (le candidat présente toutes les épreuves au cours d'une même session) ou progressive (le candidat choisit les épreuves qu'il souhaite présenter à chaque session),
• le mode d'évaluation peut être ponctuel ou présenter la forme d'un contrôle en cours de formation.
•  Une épreuve orale de contrôle est prévue pour les candidats qui ont obtenu une note moyenne générale égale ou supérieure à 8 et inférieure à 10 sur 20 et une note égale ou supérieure à 10 sur 20 à l'épreuve qui évalue la pratique professionnelle.

Les résultats du premier groupe sont connus à une date fixée chaque année par le ministère, généralement pendant la première semaine de juillet. Les élèves qui n’ont pas eu le baccalauréat mais qui ont une moyenne supérieure à 8/20 doivent passer une deuxième série d’épreuves orales. Les résultats du deuxième groupe sont connus aux alentours du 10 juillet. Le relevé de notes étant une preuve suffisante de l’obtention du baccalauréat, les élèves peuvent s’en servir pour s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de cérémonie officielle de remise du diplôme.

Autres diplômes professionnels de spécialisation

La mention complémentaire (MC)

Elle permet une spécialisation dans certains secteurs. Elle se prépare en un an après certains CAP et baccalauréats professionnels et compte 20 spécialités.

Le brevet professionnel (BP)

C’est un diplôme de métier qui atteste d’une haute qualification et l’aptitude à la gestion d’une entreprise. Il compte 60 spécialités centrées sur des métiers très identifiés (menuisier, cuisinier, fleuriste, styliste visagiste…). Il ne permet pas l’accès à l’enseignement supérieur. Il ne se prépare pas sous statut scolaire mais par l’apprentissage ou la formation continue.

Le brevet des métiers d’art (BMA)

Il se prépare en deux ans après un CAP des métiers d’art. Formés à l’innovation et à la conservation des techniques traditionnelles, environ 1 500 jeunes gens préparent l’une des treize spécialités de ce diplôme (arts de la dorure, du bijou, de la reliure, du verre, de la céramique, du graphisme, de la tapisserie, de la broderie, de l’ébénisterie…). Les titulaires du BMA peuvent intervenir sur les œuvres d’art du patrimoine national.