Situation démographique
Population totale
La population totale française est de 67 millions d’habitants lors de l’année scolaire 2018-2019, alors qu’elle était de 66 millions en 2013-2014. Même si la population totale a augmenté, les effectifs et la proportion des jeunes de moins de 30 ans ont diminué au cours de la période. On constate donc un vieillissement de la population en France.
Figure 1 : Evolution de la population en âge d’être scolarisée en France, par groupes d'âges
2013-2014 | Effectifs | % pop total | 2018-2019 | Effectifs | % pop total | |
0-14 ans | 12 304 634 | 18,67 | 0-14 ans | 12 142 619 | 18,13 | |
15-29 ans | 11 778 054 | 17,87 | 15-29 ans | 11 602 795 | 17,33 | |
30 ans et plus | 41 840 142 | 63,47 | 30 ans et plus | 43 217 721 | 64,54 |
Source : MENJS-DEPP, Repères et références statistiques 2020, fiche 1.04, 2020 ; Repères et références statistiques 2015, fiche 1.4, 2015.
Superficie du territoire
Selon les dernières données disponibles d’Eurostat (indicateur [demo_r_d3area]), la superficie du territoire français est de 633 186 km², en incluant les territoires d’outre-mer.
Flux migratoires
Selon les données d’Eurostat, en 2018, il y a eu 387 000 immigrants en France, c’est-à-dire des individus, depuis un autre pays, sont venus en France et s’y sont installés pour au moins 12 mois (indicateur [migr_imm8]). La même année, il y a eu 341 000 émigrants, c’est-à-dire qui ont quitté le territoire français pour au moins 12 mois (indicateur [migr_emi2]).
En 2010, il y avait 307 000 immigrants pour 270 000 émigrants. On constate donc une situation similaire 10 ans plus tôt, à des niveaux toutefois différents. En effet, en 2019, il y a 80 000 immigrants de plus (soit 26 % de plus) et 71 000 émigrants de plus (soit 26 % de plus) qu’en 2010.
Taux d’emploi
Les données d’Eurostat (enquête emploi en continu en France), permettent de rendre compte de la situation vis-à-vis de l’emploi et du chômage dans la population dans le pays. En 2019, le taux d’emploi est de 71,6 % parmi les individus âgés de 20 à 64 ans (figure 4). Ce taux d’emploi est relativement stable depuis le début des années 2000 (69,2 % en 2003, 68,9 % en 2010).
Le taux de chômage est resté relativement stable également au cours de la même période. En 2019, ce taux est de 8,2 % parmi les 20-64 ans, alors qu’il était de 8,5 % en 2010 et de 8 % en 2003.
Figure 2 : Évolution du taux d’emploi et du taux de chômage en France pour les individus âgés de 20 à 64 ans
Taux d'emploi | Taux de chômage | |
2003 | 69,2 | 8 |
2010 | 68,9 | 8,5 |
2019 | 71,6 | 8,2 |
Source : Eurostat, enquête Labour Force Survey (enquête emploi en France). Taux d’emploi : indicateur [lfsi_emp_a] ; taux de chômage : indicateur [lfsa_urgaed].
Langues
En France, la langue officielle est le français. L’article L121-3 du code de l’éducation rappelle que « la langue de l'enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d'enseignement est le français ».
Toutefois, la Constitution de 1958, de par son article 75-1, précise que les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. Onze langues régionales (le breton, le catalan, le corse, le basque, les langues régionales d’Alsace, le créole, le gallo, l’occitan -langue d’oc, le tahitien, les langues mélanésiennes et les langues régionales des pays mosellans) sont reconnues et parfois en usage dans certaines parties de la France. Considérées comme un élément de la culture et du patrimoine national, elles font l'objet, dans les régions concernées, d'un enseignement spécifique facultatif de l'école pré-primaire jusqu'à l'enseignement supérieur. Selon l’article 312-10 du code de l’éducation, les langues et cultures régionales appartenant au patrimoine de la France, leur enseignement est favorisé prioritairement dans les régions où elles sont en usage. Cet enseignement peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par voie de convention entre l'Etat et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.
Laïcité et enseignement des religions
La France est une république laïque, qui organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État. Le statut de la religion en France est défini par la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État. Le principe de laïcité garantit la liberté de conscience et protège la liberté de croire, de ne pas croire et de changer de conviction. Pour assurer le respect de ce principe indispensable à la transmission du savoir et à la formation des jeunes citoyens, une équipe « valeurs de la République », dans chaque académie, intervient auprès des écoles et des établissements en cas d'atteinte au principe de laïcité.
La Charte de la laïcité à l’école explicite les enjeux du principe de laïcité à l'École dans son rapport avec les autres valeurs de la République. La Charte de la laïcité à l'École doit être affichée de façon visible dans l’ensemble des écoles et les établissements d'enseignement du second degré publics. Depuis 2018, un Conseil des sages de la laïcité a été mis en place auprès du ministre en charge de l’éducation nationale. Composé entre autres d’enseignants, d’inspecteurs mais surtout de chercheurs, ce conseil a pour mission de fixer une doctrine commune sur le sujet de la laïcité.
De nombreuses ressources, disponibles en ligne pour les équipes éducatives ou les équipes académiques, ont été élaborées avec le conseil des sages et le ministère en charge de l’éducation nationale. On peut par exemple citer le Vadémécum « la laïcité à l’école », qui présente des fiches pratiques qui abordent le respect de la laïcité par les élèves et les différents acteurs de l’école et proposent une analyse juridique et des conseils éducatifs et pédagogiques, ou encore un cahier des charges « équipes académiques - laïcité et fait religieux » qui définit les principes, les objectifs, les missions et le fonctionnement des équipes, pour gérer les situations urgentes et prévenir les atteintes à la laïcité.