La Direction des relations européennes et internationales et de la coopération (DREIC)
En France, la Direction des relations européennes et internationales et de la coopération du ministère chargé de l’Éducation nationale coordonne les politiques européenne, internationale et de coopération du ministère. Elle contribue à l'ouverture internationale du système éducatif français et au développement de la francophonie. Elle coordonne le développement des échanges et de la coopération avec les systèmes scolaires, universitaires et de recherche étrangers. À cette fin, elle contribue à la préparation des accords bilatéraux ainsi qu'à l'élaboration des projets conduits dans le cadre des organisations européennes ou internationales compétentes. Elle apporte son concours à la direction générale pour l'enseignement supérieur et l’insertion professionnelle et à la direction générale pour la recherche et l'innovation pour la définition des mesures nécessaires à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle prépare les positions du ministère et assure sa représentation dans les instances et rencontres internationales, notamment dans les conseils et comités européens de l'éducation.
Accords bilatéraux
Complément de la coopération communautaire et multilatérale, l’approche bilatérale permet de tisser des liens pérennes entre la France et ses principaux partenaires en Europe.
Coopération au niveau de l’enseignement scolaire
Au niveau de l’enseignement scolaire, d’importants partenariats sont établis notamment avec l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Espagne et l’Italie.
Coopération franco-allemande
La coopération franco-allemande en éducation est particulièrement étroite et se caractérise par des dispositifs variés. Le traité de l'Elysée, signé le 22 janvier 1963 entre la France et la République fédérale d'Allemagne par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer, a été l'acte fondateur d'une coopération étroite. Il a donné naissance à des institutions uniques en leur genre, tels l'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), le Haut Conseil culturel franco-allemand, la chaîne de télévision culturelle ARTE ou l'université franco-allemande. Feuille de route du 12 novembre 2007 Le 22 janvier 2003, lors de la commémoration du quarantième anniversaire du traité de l'Élysée, l'importance de la coopération en matière éducative a été réaffirmée. Les deux chefs d'État ont, à cette occasion, remis aux ministres chargés de l'Éducation dans les deux pays une "feuille de route" dans laquelle ils leur demandent de prendre "les dispositions nécessaires pour parvenir à des résultats concrets" en matière éducative. Cette feuille de route est régulièrement réactualisée. Chaque année, la commission d'experts franco-allemands pour l'enseignement général et la commission pour l'enseignement professionnel font l'état des lieux de la mise en œuvre des mesures préconisées. 1. Objectifs stratégiques Ces objectifs se situent dans le cadre des priorités fixés par l'Union Européenne dans les domaines linguistique et éducatif (processus de Lisbonne) : diversité linguistique et compatibilité des systèmes d'enseignement. La connaissance de la langue du partenaire constituant le socle d'une coopération fructueuse entre la France et l'Allemagne, le premier objectif retenu est de promouvoir l'apprentissage de la langue du partenaire et de soutenir un modèle d'éducation qui permette aux jeunes des deux pays de maîtriser deux langues vivantes européennes en plus de leur langue maternelle. La feuille de route insiste par ailleurs sur la nécessité d'encourager les jeunes à considérer la France et l'Allemagne comme un espace commun pour leur formation et pour l'exercice de leur profession future, ce qui signifie un effort accru pour aider à la mobilité. Diverses mesures visant à faciliter les échanges dans les domaines de l'enseignement scolaire et de la formation professionnelle ont été proposées, ainsi que des initiatives permettant de lever les obstacles à la mobilité des élèves, des stagiaires et des travailleurs. 2. Projets de coopération prévus par la feuille de route 2007
- Projet 1 : Promotion de l'apprentissage de la langue du partenaire. L'enseignement précoce de la langue du partenaire est encouragé ;
- Projet 2 : Développement de la coopération décentralisée. Des rencontres régulières sont organisées entre recteurs d'académie et les ministres de l'éducation des Länder ;
- Projet 3 : Encouragement de la mobilité des professeurs. Les échanges d'enseignants, notamment dans le cadre de leur formation continue, sont fortement soutenus ;
- Projet 4 : Développement de la mobilité dans le domaine de la formation professionnelle. Une coopération renforcée des systèmes de formation professionnelle des deux pays se poursuit. Les échanges d'élèves et d'apprentis et l'élaboration de référentiels de compétences communs seront encouragés ;
- Projet 5 : Coopération dans le domaine de l'éducation artistique et culturelle. Composante essentielle de la formation des jeunes, l'éducation artistique et culturelle contribue au développement de leurs connaissances, de leurs compétences, de leur sensibilité et de leur créativité. Les deux pays sont encouragés à un échange de bonnes pratiques, en vue d'identifier des projets communs concrets de coopération dans ce domaine ;
- Projet 6 : Réalisation d'un manuel d'histoire franco- allemand. Après la publication du 1er volume à l'été 2006, le 2ème volume est paru au printemps 2008.
Coopération franco-britannique
La coopération franco-britannique dans le domaine de l'éducation est ancienne. Elle est renouvelée périodiquement par différentes conventions. Le français est la langue la plus enseignée au Royaume-Uni, où il représente plus de 90 % de l'enseignement des langues étrangères. L'anglais est également la première langue étudiée en France, avec plus de huit millions d'élèves. Les politiques linguistiques des deux pays misent sur un apprentissage précoce de la langue. L'ambition d'intégrer la dimension européenne dans les programmes scolaires est partagée, la construction d'une Europe unifiée se faisant non seulement à travers l'apprentissage de la langue du partenaire mais également grâce à une meilleure connaissance de son histoire et de sa culture. La coopération franco-écossaise s'inscrit dans cette même logique. Les axes privilégiés de la coopération franco-anglaise sont les suivants : - La formation des enseignants et les personnels d’encadrement :
- poursuivre et développer le programme de formation croisée des professeurs stagiaires du premier degré et élargissement de ce programme aux professeurs du second degré ;
- encourager la coopération dans le domaine de la formation des personnels de direction des collèges et des lycées sur le thème du pilotage des établissements secondaires ;
- Les partenariats scolaires :
- poursuivre et promouvoir les partenariats, plus particulièrement les projets de coopération éducative, entre les écoles, collèges et lycées, par des échanges d'élèves ou par l'intermédiaire des technologies de l'information et de la communication, notamment dans le cadre du programme d'échange entre des établissements anglais et des sections européennes en France et du programme communautaire eTwinning ;
- promouvoir les stages pratiques d'élèves, d'enseignants et de chefs d'établissement, en vue de développer les projets pédagogiques innovants.
- Les échanges sur des thèmes d’intérêt commun :
- poursuivre les échanges de vues et de bonnes pratiques dans le cadre de groupes d'experts. Les thèmes de réflexion sont définis en commun et renouvelés tous les deux ans. Les thèmes prioritairement retenus sont les suivants : les relations Ecole - Famille ; l'éducation aux comportements responsables : citoyenneté, éducation nutritionnelle et alimentation ; la coopération décentralisée.
- poursuivre la conception commune de programmes d'enseignement et de certifications à finalité professionnelle, en relation avec le marché du travail, plus particulièrement pour les 14-19 ans.
La coopération franco-espagnole
Le contexte scolaire est propice à la coopération franco-espagnole, l’espagnol et le français étant, respectivement, la deuxième langue la plus étudiée en France et en Espagne. Le ministre des affaires étrangères et européennes a présenté en septembre 2008 un projet de loi "autorisant l’approbation de l’accord-cadre entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume d’Espagne sur les dispositifs éducatifs, linguistiques et culturels dans les établissements de l’enseignement scolaire des deux États". Cet accord renforce la coopération entre les deux États dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement des langues française et espagnole. Il donne en particulier un cadre juridique aux dispositifs particuliers mis en œuvre dans les deux pays (sections françaises dans les établissements des communautés autonomes espagnoles, sections internationales de langue espagnole dans les établissements scolaires français notamment). Axes principaux de coopération
- organisation des modalités de coopération entre académies et "autonomies" espagnoles ;
- promotion du développement des sections internationales de langue espagnole en France et des dispositifs bilingues en Espagne ;
- double délivrance du baccalauréat et du bachillerato ("Bachibac") aux élèves ayant suivi un parcours de formation mixte comprenant deux disciplines spécifiques enseignées dans la langue du pays partenaire - dispositif mis en œuvre à partir de la rentrée 2010 ;
- renforcement de la coopération dans le domaine de la formation professionnelle : encouragement à la mobilité des élèves, des apprentis et des enseignants, développement les partenariats entre établissements de formation.
La coopération franco-italienne
La coopération bilatérale franco-italienne dans le domaine de l'éducation concerne principalement la mobilité des élèves et l'enseignement de la langue du pays partenaire, particulièrement dans le cadre des sections européennes et internationales. L'exploitation des ressources communes et les échanges d'expériences contribuent au développement des disciplines non linguistiques en italien et en français.
- Le protocole signé le 17 juillet 2007 par les ministres français et italien de l'éducation formalise cette coopération autour de quatre thèmes majeurs :
- partenariats et échanges scolaires entre sections bilingues en France et en Italie ;
- formation continue des personnels enseignants et des chefs d'établissements ;
- certification dans la langue du pays partenaire ;
- réflexion sur un examen binational de fin d'études secondaires.
Cette dernière se concrétise par la signature le 24 février 2009 d'un accord prévoyant la double délivrance du Baccalauréat et de l'Esame di stato aux élèves des deux pays ayant suivi un parcours de formation intégrée comprenant deux disciplines spécifiques enseignées dans la langue du pays partenaire. Ce dispositif est appelé "EsaBac" et il est mis en œuvre à partir de la rentrée 2010.
Coopération au niveau de l’enseignement supérieur
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), dans le cadre de la politique contractuelle qui régit les rapports entre l'Etat et les établissements publics autonomes, invite les établissements publics d'enseignement supérieur à participer à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche, à asseoir leur dimension internationale en matière de recherche et de formation doctorale, et à renforcer leur présence sur la scène internationale. Les établissements publics d'enseignement supérieur conduisent des politiques de coopération internationale dans le cadre de leur autonomie, et dans le respect des règles qui régissent les relations extérieures de la France. La coopération internationale est l'une des missions du service public de l'enseignement supérieur réaffirmée par la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités. La visibilité internationale des établissements est un enjeu de premier ordre pour les activités de recherche et de formation doctorale qui sont de plus en plus internationalisées et dont la qualité s'apprécie à ce niveau. L'offre de formation doctorale doit s'attacher à être lisible et attractive : les cotutelles internationales de thèse constituent un outil structurant pour la coopération entre les laboratoires de recherche français et étrangers, la politique d'accueil des doctorants étrangers doit être en mesure d'attirer les meilleurs étudiants dans les meilleures conditions possibles.
- Afin de renforcer leur présence sur la scène internationale, les établissements d'enseignement supérieur sont encouragé à :
- attirer et recruter des enseignants étrangers ;
- accroître le flux d'étudiants de l'établissement à l'étranger (mise en place d'une politique d'information sur l'offre de formation, d'un véritable dispositif d'accueil et d'accompagnement des étudiants, des enseignants et des enseignants chercheurs, élaboration de formations spécifiques, et politique de langues spécifique) ;
- rechercher une meilleure cohérence dans les structures, les orientations et les actions de coopération internationale définies et conduites par les différentes composantes de l'établissement afin de mettre en place des partenariats transnationaux intégrés impliquant formation et recherche ;
- favoriser une démarche de site au profit d'une meilleure lisibilité internationale, fondée sur un cahier des charges partagé entre les différents établissements et s'appuyant sur des partenariats avec les collectivités territoriales. Les pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) concourent à cette plus grande visibilité.
Partenaires de coopération au niveau de l'enseignement supérieur
On peut identifier trois zones d'échanges et de partenariat :
- les échanges avec les pays scientifiquement et technologiquement avancés visent le développement des programmes de mobilité sous leurs diverses formes et le montage de partenariats structurés impliquant formation et recherche. Exemple : la participation des établissements français au programme Erasmus Mundus ;
- les échanges avec les pays émergents (Asie, Amérique latine) portent sur la promotion de l'offre française de formation en vue d'attirer un nombre plus important d'étudiants originaires de ces régions, et sur des programmes conjoints de formation et de recherche ;
- concernant les pays en développement, outre les pays de la "zone de solidarité prioritaire" où les établissements français interviennent dans une logique d'aide et d'assistance, les actions de coopération sont orientées vers des pays dont la demande d'expertise en matière de formation et de recherche fait l'objet de financements sur grands appels d'offres internationaux.
Instruments de coopération internationale mis à disposition par le MESR
- Les programmes et les instruments ministériels d’incitation à la coopération internationale en matière d’enseignement supérieur sont nombreux ; ils sont conçus en lien avec les opérations menées par le ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) et visent plusieurs objectifs :
- favoriser l’émergence de cadres institutionnalisés de coopération ;
- soutenir les initiatives prises par les universités, les écoles d’ingénieurs et les instituts universitaires de technologie ;
- ou encore encourager les partenariats et les échanges entre établissements universitaires et de recherche français et étrangers.
D’autres actions incitatives sont principalement mises en œuvre par la direction des relations européennes, internationales et de la coopération (DREIC).
Principaux programmes d’incitation à la coopération en matière d’enseignement supérieur
Les formations doctorales conjointes Les formations doctorales conjointes (co-tutelles de thèses) et des diplômes en partenariat international plus particulièrement avec les universités de quelques pays européens, visent à promouvoir des formations bilatérales de haut niveau, fortement intégrées et impliquant une mobilité étudiante. Les projets binationaux sélectionnés, soit par des institutions binationales telles que l’Université franco-allemande et l’Université franco-italienne, soit par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et son homologue étranger, après appels à candidatures et évaluation, reçoivent un soutien financier de la France (MESR et MAEE, le plus souvent à parité) et du pays partenaire. Les pays engagés dans ce programme sont l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Pologne, le Portugal, la République tchèque et l’Ukraine. Un programme devrait être lancé avec la Turquie. Cette volonté d’encourager des mobilités européennes de qualité conduit également le MESR et/ou les Conférences représentatives à conclure des conventions facilitant la reconnaissance des diplômes entre les pays européens qui y sont prêts (Allemagne, Autriche, Espagne, Pologne, Portugal, Suisse, République tchèque).
Les réseaux universitaires entre la France et les pays partenaires (en lien avec des programmes de coopération du MAEE)
Des coopérations renforcées avec des réseaux d’établissements permettent d’approfondir des partenariats (programme COFECUB au Brésil, programmes ECOS Nord avec Mexique, Colombie et Venezuela et ECOS Sud avec Argentine, Chili et Uruguay, Réseau Raul Porras Barrenechea avec le Pérou, formations universitaires en Algérie, création d’un consortium universitaire franco-indien...). En Amérique du nord, l’objectif de renforcement des coopérations universitaires se traduit notamment par une participation au Fonds franco-canadien pour la recherche, par une relance de la coopération universitaire avec le Québec (création du Conseil franco-québécois de coopération universitaire), par l’augmentation des soutiens à la Commission franco-américaine d’échanges universitaires et culturels et par un programme conjoint de formation d’enseignants du second degré. Les formations d’ingénieurs "à la française"
En Amérique latine, le programme BRAFITEC permet des formations croisées d’élèves-ingénieurs brésiliens et français. Son modèle s’étend au Mexique (MEXFITEC), à l’Argentine (ARFITEC) et au Chili (CHILFITEC). En Asie, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche aide au démarrage de l’exportation des formations d’ingénieurs : sous la forme de création 'd’antennes' d’établissements à l’étranger : Ecole centrale à Pékin ; école d’ingénieurs aéronautiques à Tianjin ; Université de technologie à Shanghai (adossée au réseau des U.T.), Institut franco-chinois de l’énergie nucléaire de l’université Sun Yat Sen de Canton ; sous la forme de coopérations entre consortia d’établissements français et étrangers via, par exemple, le programme de formation d’ingénieurs d’excellence au Vietnam (P.F.I.E.V.).
A noter, également, l’aide à la création d’une université scientifique d’élite en Inde (IIT-Rajasthan) en 2008, ou d’une université des sciences et technologie à Hanoi en 2009 (U.S.T.H.). Les formations universitaires professionnalisées Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche contribue, par des subventions, à l’action internationale des instituts universitaires de technologie qui développent des partenariats dans différents pays, plus particulièrement avec la Chine, la Colombie, le Mexique, le Venezuela. Leurs actions se caractérisent par l’accueil d’étudiants de ces pays dans le cadre de programmes spécifiques et débouchent sur des partenariats plus structurés d’ingénierie entre systèmes d’enseignement supérieur court professionnalisant.
Cooperation multilatérale
Cette partie s’efforce de présenter une vue d’ensemble concernant la participation de la France à quatre grandes organisations multilatérales compétentes dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche : l’OCDE, l’UNESCO, L’Union Européenne et le Conseil de l’Europe. Les ministères de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur, et de la Recherche coopèrent avec ces institutions sur des sujets de veille et de diffusion des travaux, de représentation et de désignation d’experts, de participation à l’orientation des programmes et enfin pour le cofinancement des projets prioritaires. La France est également impliquée dans la coopération avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
La coopération avec l’OCDE
Dans le domaine éducatif, la France est un partenaire actif de l’OCDE. L'Ocde a pour mission d'aider les pays à mettre en place des politiques et des pratiques visant à améliorer la qualité, l'équité et l'efficacité de leur système éducatif. Elle constitue un pôle d'expertise de référence qui publie des indicateurs, réalise des études comparatives et prospectives internationales. Elle propose aux gouvernements des recommandations en matière de politique éducative. Le ministère chargé de l’Éducation nationale est particulièrement impliqué dans les activités comparatives suivantes :
- Programme international pour le suivi des acquis des élèves - PISA ;
- Indicateurs de l'éducation – INES ;
- Enquête internationale sur les enseignants - TALIS.
- Parcours des personnes handicapées vers l'enseignement supérieur et l'emploi : la France a participé à cette étude de l’Ocde. Le projet de rapport comparatif a été présenté à Paris en juin 2010.
- Éducation et accueil des jeunes enfants : le premier rapport comparatif des pays participants à cette activité, dont la France, a été présenté lors d'une conférence internationale en 2006. Les travaux se poursuivent.
- Comment en finir avec l'échec scolaire : les mesures efficaces : cette activité comparative internationale s'inscrit dans la continuité des travaux conduits en 2006-2007. La France y participe.
La coopération avec l’UNESCO
La France collabore avec l'UNESCO dans le programme sur "Éducation pour tous". Les actions du ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative Le ministère assume l'expertise française lors des rendez-vous majeurs de l'Unesco en matière éducative et scientifique. Son rôle :
- Contribution à l'élaboration des positions de la France, en concertation étroite avec le ministère des Affaires étrangères ;
- Appui à l'action éducative et scientifique de l'UNESCO ;
- Soutien à l'Institut international de planification de l'éducation (I.I.P.E.) ;
- Participation au fonctionnement de la Commission française pour l'UNESCO. Celle-ci fait participer les institutions, les experts et la société civile aux missions de l'UNESCO.
Les partenariats entre l'UNESCO et le ministère a. La commission nationale française pour l'UNESCO (C.N.F.U.) La C.N.F.U. constitue une interface entre les pouvoirs publics, la communauté intellectuelle et l'UNESCO. Elle réunit des personnalités, experts, représentants bénévoles des institutions et de la société civile. Elle est placée sous la tutelle des ministères chargés : des Affaires étrangères, de la Culture, de l’Ecologie, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de l'Éducation la Jeunesse et la Vie associative. Cette commission a une triple mission :
- promouvoir l'influence intellectuelle de la France à l'UNESCO ;
- promouvoir l'influence de l'UNESCO auprès de la société française ;
- fédérer et mettre en œuvre des coopérations internationales dans les domaines de compétences de l'UNESCO, conformément aux priorités de la France.
b. Le réseau des écoles associées à l'UNESCO Ce réseau regroupe 8500 établissements dans le monde. L'UNESCO octroie un label à ces établissements car ils s'engagent à :
- promouvoir les thèmes phares de l'organisation ;
- développer projets et échanges scolaires ;
- participer à des rencontres internationales.
La coordination du réseau français est assurée par la Commission française pour l'UNESCO. c. L'Institut international de planification de l'éducation (I.I.P.E.)
Implanté à Paris, l'Institut international de planification de l'éducation (IIPE) est un centre de formation et de recherche de l'UNESCO. Il est spécialisé dans la gestion et la planification des systèmes éducatifs. Depuis sa création, en 1963, l'I.I.P.E. a formé en français et en anglais près de 6000 cadres supérieurs de l'éducation issus de 160 pays. d. Les clubs UNESCO Les clubs Unesco ont vocation à promouvoir, dans un cadre associatif, l’éducation à la paix et à la citoyenneté dans les écoles et les établissements scolaires. La Fédération française des clubs Unesco est agréée au titre d'association complémentaire de l'enseignement public.
La coopération avec l’Union Européenne
La France participe activement au "programme pour l'éducation et de la formation tout au long de la vie". L’agence qui gère ce programme au niveau nationale se trouve à Bordeaux : c'est l'agence Europe-Education-Formation France. Elle est composée de représentants des ministères chargés : de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, de la formation professionnelle, de l'emploi, de l'agriculture et des affaires étrangères. Elle comprend également des acteurs des sphères de l'éducation et de la formation professionnelle. L'agence a un rôle d'information et de conseil auprès des établissements scolaires et des établissements de formation ou d'orientation. Elle :
- décide de l'attribution des subventions communautaires pour les programmes à gestion nationale ;
- suit d'un point de vue administratif et financier le déroulement des actions ;
- participe à l'évaluation des programmes ;
- donne les orientations générales ainsi que les priorités d'action.
Si son fonctionnement est financé conjointement par la Commission européenne et par l'Etat, en revanche, ses activités sont presque exclusivement financées par la Commission européenne. Éducation et formation 2020 La France participe également à l’élaboration de critères de référence euroépens dans le cadre de la stratégie pour la coopération européenne dans les domaines de l’éducation et la formation (Education et formation 2020).
La coopération avec le Conseil de l’Europe
Au cours des dernières années, la France s’est particulièrement impliquée dans les actions éducatives du Conseil de l’Europe, à savoir : L'éducation interculturelle Le projet "Politiques et pratiques de l'éducation à la diversité socio-culturelle" vise à faire le point sur la formation initiale des enseignants et l'introduction de références européennes dans la gestion de la diversité scolaire. Un livre blanc sur le dialogue interculturel, publié par le Conseil de l'Europe, est paru en mai 2008. L'éducation à la citoyenneté démocratique Les travaux actuels du Conseil de l'Europe concernant la citoyenneté démocratique privilégient trois axes :
- la gouvernance démocratique à l'école ;
- la formation des enseignants ;
- l'éducation tout au long de la vie ;
Une réflexion est en cours avec la Commission européenne sur le développement des indicateurs pour une citoyenneté active. Les politiques linguistiques
Ce programme comprend six axes :
- Cadre européen commun de référence pour les langues (C.E.C.R.) ;
- Langues de scolarisation ;
- Études sur les profils des politiques linguistiques nationales ;
- Portfolio européen des langues, outil utilisé dans le cadre de l'Europass de la Commission européenne ;
- Politique linguistique en faveur des adultes migrants ;
- Coopération avec le Centre européen des langues vivantes de Graz (C.E.L.V.).
Le programme Pestalozzi Le programme Pestalozzi est un programme de formation des professionnels de l'éducation (enseignants, chefs d'établissement, inspecteurs, conseillers pédagogiques, formateurs d'enseignants). Une cinquantaine d'ateliers d'une durée de 3 à 5 jours sont organisés. Ils se déroulent chaque année dans les États membres du Conseil de l'Europe sur des thèmes liés aux programmes prioritaires de l'Organisation.
La coopération promue par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF)
182 millions de personnes parlent le français sur les cinq continents. Sur la base de cette langue en partage, le mouvement francophone a donné naissance à une Organisation internationale de la francophonie (OIF), implantée à Paris, qui regroupe 75 pays du monde. La France constitue le principal bailleur de fond de la francophonie, à hauteur de 70 % à 80 %. Le ministère chargé de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche soutiennent les actions de la Francophonie en matière d'éducation. L'appui de ces ministères prend trois formes :
- le financement ;
- l'orientation : les ministères participent à la définition des objectifs des institutions ; francophones actives dans les domaines de l'éducation et de la recherche ;
- l'expertise : une part significative des personnels mobilisés par la francophonie est issue de ces ministères.
Actuellement, les quatre grands objectifs de l’OIF sont :
- promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ;
- promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'homme ;
- appuyer l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche ;
- développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité.
La programmation en matière d'éducation et de formation s'inscrit dans sa mission "appuyer l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche". Elle est structurée autour de deux axes :
- contribuer à l'effort international pour permettre aux États et gouvernements d'assurer l'accès de tous les enfants à un cycle complet d'études primaires en éliminant les disparités entre sexes. Cet objectif fait partie des objectifs mondiaux pour le développement adoptés par les Nations-Unies ;
- favoriser l'enseignement, la formation et la recherche orientés vers le développement et l'emploi.
Autres acteurs de la francophonie D’autres organismes et associations, liés à l’OIF, contribuent à la politique de coopération en éducation entre pays francophones : L’Association internationale des maires francophones (AIMF) L'AIMF, créée en 1979, est un réseau associatif de 225 villes entièrement ou partiellement francophones, dans 49 pays. C'est un opérateur de la francophonie. Elle a son siège à Paris. L'association développe les capacités de gestion des collectivités locales. Dans le domaine de l'éducation l'AIMF mène des actions en faveur de la formation des personnels municipaux, des responsables d'établissements scolaires, des écoles normales d'instituteurs et des établissements scolaires. La Conférence des ministres de l'éducation des pays ayant le français en partage (Confemen) La conférence des ministres de l'éducation des pays ayant le français en partage est l'instance de concertation et de liaison entre 44 ministres francophones de l'éducation. Son siège est à Dakar. Ses trois missions sont les suivantes :
- promouvoir le point de vue francophone dans les enceintes internationales participant au suivi du Forum mondial de Dakar sur l'éducation pour tous ;
- créer les conditions d'éligibilité des systèmes éducatifs francophones aux financements internationaux ;
- orienter la programmation du volet "éducation, formation, jeunesse" de l'OIF.
La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) La FIPF regroupe plus de 186 associations de professeurs de français dans 140 pays. Elle existe depuis 1961 et siège à Sèvres. Son objectif est la diffusion de la langue française et de la francophonie dans le souci du plurilinguisme, la mutualisation des savoirs et des compétences au niveau mondial.