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France fr:Mobilité et dimension internationale

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13.France fr:Mobilité et dimension internationale

Last update: 31 December 2019

La dimension européenne et internationale est fortement inscrite dans les programmes de l’école élémentaire, du collège et du lycée. C’est notamment à travers l’enseignement des langues étrangères, de la géographie, de l’histoire et de l’éducation civique, que l’on vise à développer l’ouverture européenne et internationale des élèves. Outre la contribution directe des enseignements, un ensemble d’initiatives prises au niveau des établissements scolaires concourent au développement de la dimension européenne et internationale de l’éducation, comme par exemple le nombre de partenariats entre les établissements scolaires en France et à l’étranger. En 2017, 100 % des collèges et des lycées sont engagés dans au moins un partenariat avec un établissement étranger, et plus de 50 % des écoles élémentaires sont investies dans le cadre d’un projet européen ou international (eTwinning, Erasmus+, entres autres).

La circulaire du 15 juin 2016 réaffirme l’importance de la mobilité des élèves, sa reconnaissance dans leur parcours et en redéfinit le cadre et les conditions. Un élève parti en mobilité dans le cadre d’un partenariat entre son établissement et un établissement étranger ne doit pas être pénalisé à son retour, qu’il s’agisse de son passage dans la classe supérieure (si ses résultats le permettent), de son orientation ou de sa réaffectation dans un établissement français ; les acquis scolaires construits dans le cadre d’une mobilité à l’étranger seront donc pleinement reconnus. Pour chaque mobilité, une attestation sera produite dans le cadre du livret scolaire afin de mettre en valeur les compétences acquises par l’élève à cette occasion.

La mobilité des élèves de la voie professionnelle est également promue. L'option mobilité expérimentée en baccalauréat professionnel depuis 2014 (7 000 candidats en 2018) est consolidée et étendue aux autres diplômes de la voie professionnelle. Par ailleurs, dans le cadre des mobilités "longues" (supérieures à 2 mois), la valorisation des compétences acquises à l'étranger est désormais possible.

Enfin, de nombreuses ressources et de plateformes d’information ont été mises à disposition des élèves et des étudiants. Par exemple, l’Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP) a créé la plateforme « Ma voie pro Europe », qui propose des informations et des conseils pour les élèves du secondaire de la voie professionnelle et les étudiants souhaitant effectuer un séjour en Europe dans le cadre du volontariat, d'un stage professionnel, d'une formation ou d'un programme d'échange.

En lien avec les grands objectifs européens, la France cherche à promouvoir la mobilité internationale des jeunes et des adultes. Les  pouvoirs  publics  ont  fixé  des  objectifs  ambitieux  pour  la mobilité  internationale  des  étudiants.  Le  Président  de  la  République  souhaite  qu’« en  2024,  la  moitié  d’une classe d’âge ait avoir passé, avant ses 25 ans, au moins six mois dans un autre pays européen [, qu’il] soit étudiant ou apprenti », soit pour la France environ 400 000 mobilités par an. Le  Premier  ministre  veut  atteindre 500 000 étudiants internationaux en mobilité en France à l'horizon 2027.

Dans le cadre du programme n°150 de la Loi Organique relative aux Lois de Finance, des objectifs ont été fixé pour renforcer l’ouverture européenne et internationale des établissements de l’enseignement supérieur. Il y a notamment un objectif de proportion d’étudiants étrangers en master et en doctorat dans les établissements français, un objectif de part d’enseignants-chercheurs étrangers parmi les enseignants recrutés au cours de l’année, ou encore un objectif visant à la fois le nombre de doctorats sous cotutelle internationale de thèse et la proportion d’articles co-publiés avec un autre pays de l’UE-27.

Enfin, comme les autres pays de l’Union européenne, les politiques publiques d’éducation en France s’inscrivent, entre autres, dans le cadre stratégique « Éducation et Formation 2020 », pour lequel deux objectifs concernant la mobilité d’apprentissage ont été fixés. En premier lieu, au moins 20 % des diplômés de l’enseignement supérieur devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à cet enseignement (y compris des stages), représentant un minimum de 15 crédits ECTS ou une durée minimale de trois mois. En second lieu, au moins 6 % des 18-34 ans diplômés de l’enseignement et de la formation professionnels initiaux devraient avoir effectué à l’étranger une période d’études ou de formation liée à ce type d’enseignement ou de formation (y compris des stages) d’une durée minimale de deux semaines.